(Ph Koaci) Dimanche soir dans un maquis d'Abidjan 

Outre les traditionnelles prises d'assaut des centres commerciaux de la capitale économique Abidjan par les musulmans, c'est dans les maquis et boîtes de nuit que s'est déportée la fête de la tabaski dimanche soir, comme constaté sur place par Koaci. 

À l'avantage d'un lundi férié, prolongeant de fait le week-end, l'aïd el-kebir cette année a connu une effervescence assez particulière, par rapport aux années précédentes.

 Pour preuve, en dépit des principaux centres commerciaux de la capitale économique traditionnellement pris d'assaut par les adeptes de la fête pour casser leurs caisses, les maquis et boîtes de nuit ont également affiché complet. 

Au maquis PHD dans la commune de Port-Bouët comme constaté, nombre de personnes vêtues de boubous, ont envahi les lieux. Pour cela, les tenanciers de l'établissement n'ont pas hésité à mandinguiser la soirée spéciale avec des sélections musicales dédiées. 

"Après le repas de famille, quoi de mieux qu'une bonne ambiance entre amis au maquis..." se sont livrés quelques fêtards interrogés. Et pour Ousmane arrivé avec son épouse "c'est l'occasion idéale pour renouer avec les siens". 

À Yopougon, dans le nord ouest du district d'Abidjan, même constat. Plusieurs non musulmans se sont mêlés à la fête. Les nombreux maquis et boîtes de nuit dont regorgent la commune ont alors été pris d'assaut. En couple ou groupes d'amis, les clients ne se sont pas faits prier pour envahir les points chauds. " Malgré nos dispositions, nous ne nous attendions pas à aussi grand monde. Et c'est tant mieux..." pouvait livrer Herman, manager de maquis à la célèbre rue princesse. 

Les vendeuses de poissons braisés et de poulets n'ont pas non plus masqué leur enthousiasme pour cet engouement spécial de l'aïd el-kebir cette année. 

À ces constats, on note également la satisfaction des établissements hôteliers. Alors que la veille, ils se frottaient les mains, la plupart d'entre eux ont vu leurs pièces réservées d'avance. 

Côté sécurité, les patrouilles mixtes de police et de gendarmerie étaient bien visibles à chaque coin de rue, pour le bonheur des noceurs. 

Adriel