Kanigui samedi à Port Bouêt

A quelques mois de la présidentielle de 2020, les mouvements de soutien et associations proches de l'ancien président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro donnent de la voix.

Ils ont animé samedi, un meeting à la place Laurent Gbagbo de Port-Bouët (sud d’Abidjan). Cette première rencontre dans le district d'Abidjan, les pro-Soro ne se sont mobilisés massivement à Port-Bouët.

Alain Lobognon, a à l’occasion exprimé son désaccord concernant la loi instituant la Carte Nationale d’Identité (CNI). Le député de Fresco, par ailleurs Vice-président du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d'Ivoire (MVCI) a affirmé que "les cartes nationales d’identité de 2010, n’ont pas été financés par l’Union Européenne", mais par chaque ivoirien contrairement à ce que certains tentent de faire croire.

Il a aussi réclamé la reprise de la loi sur la reforme de la Commission Electorale indépendante car celle «qui a été promulguée par le président de la république le 5 aout dernier, n’est pas une loi consensuelle» car des partis au seins de l'Assemblée nationale n'etaient pas d'accord.

Le député de Fresco a aussi réagi au souhait du Chef de l’Etat de modifier la constitution. Alain Lobognon a soutenu que l’assemblée nationale et le Sénat réunis ne peuvent pas modifier la constitution.

«Le président de la république l’a dit, nous allons modifier la constitution. Non la constitution ne sera pas modifiée. L’assemblée nationale et le sénat réunis ne peuvent pas modifier la constitution. Maintenant si on vient devant le peuple pour un référendum, le peuple décidera. Mais celui qui a perdu, il devra démissionner», a-t-il déclaré.

Selon lui, pour sortir la Côte d’Ivoire de sa situation de crise, il faut régler la question des trois C. 1er C : La constitution, 2e C: la CEI et 3e C : la carte nationale d’identité.

« La constitution doit être juste, la constitution ne doit pas être écrite contre une seule personne et si la constitution doit être écrite contre une personne, nous allons nous opposer. La commission Election Indépendante doit être indépendante, le président de la république ne peut pas designer un représentant et le RHDP va designer un représentant, parce que, qui dit président de la république, dit président du RHDP. La carte nationale d’identité est un droit pour chaque ivoirien et l’Etat de Côte d’Ivoire a le devoir de donner une CNI à chaque ivoirien. Qu’on aura fini de régler les 3 C, tout sera tranquille en Côte d’Ivoire,» a précisé Lobognon.

Kanigui Soro, président du RACI (Rassemblement pour la Côte d'Ivoire) et député de Sirasso n’a pas été tendre avec le chef de l’Etat et les cadres du RHDP. Il a indiqué qu’ils plieront leurs bagages en 2020.

«Je dis Alassane Ouattara même s’il est candidat, il s’en va pian ! Si Alassane veut, qu’il soit candidat en 2020. Il s’en va pian ! et si je dis ça pour lui, ce n’est pas Amadou Gon Coulibaly qui va effrayer quelqu’un. Amadou Gon, il a pris toute sa république pour aller à Sirasso, ils ont mis la honte sur son visage là bas. Donc de quoi avez-vous peur. Amadou Gon ne peut pas effrayer quelqu’un dans ce pays, Hamed Bakayoko ne peut pas effrayer quelqu’un, Alassane Ouattara lui-même pour lui s’est dépassé,» a déclaré Kanigui Soro.

Et d’ajouter « nous là, c’est Guillaume Soro qu’on connait point barre ». « Nous sommes en train de vivre notre part de pénitence. Et vous votre pénitence et votre exil d’après Amadou Soumahoro vous attends », a-t-il conclu.

Wassimagnon