Dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 Août 2018 un drame s’est produit dans la commune de Divo, centre ouest de la Côte d’Ivoire.

Un professeur de Sciences de la vie et de la terre, ses quatre enfants ses trois protégés ont tous péri dans un incendie au domicile familial situé dans le quartier Konankro–Château.

Un an après ce malheureux drame, N’Guessan Ahou Chantal, veuve du professeur, seule rescapée, parce que, absente le jour des faits, semble broyer le noir, malgré les promesses du Gouvernement ivoirien.

Nous l’avons rencontré le 24 Août 2019 à Abobo dans un maquis situé non loin de la résidence de la ministre Jeanne Peumonh où elle est employée comme serveuse pour pouvoir survenir à ses besoins quotidiens.

Agée de 37 ans, dame N’Guessan qui essaie difficilement de se remettre de ce drame qui a emporté son épouse, ses enfants et les trois protégés vit chez un parent dans la commune d’Abobo.

Ayant tout perdu le jour de l’incendie, la veuve soutient qu’elle vit aujourd’hui dans un état de pauvreté extrême d’où sa présence dans ce maquis où elle est serveuse.

Lors des échanges elle a confié à KOACI qu’elle n’a reçu aucun centime des autorités, comme indemnisation, contrairement à ce qui se racontait après le drame et sur les réseaux sociaux.

Où sont donc passés les cinq millions de FCFA que l’Etat de Côte d’Ivoire lui aurait donné à travers le ministère de la Solidarité comme indemnisation suite à la perte tragique de son époux ses enfants?

La veuve reconnaît néanmoins que le transfert des corps, les frais de morgue et l’achat des cercueils ont été pris en charge par l’Etat de Côte d’Ivoire à hauteur de 5,6 millions de FCFA.

Elle a également affirmé que trois jours après l’inhumation des 8 corps, un représentant de Mariétou Koné, ministre de la Solidarité, de la Cohésion sociale et de la Lutte contre la pauvreté s’est rendu à Divo pour lui exprimer le réconfort et le soutien de la nation.

«Je dis bien, je n’ai pas reçu d’indemnisation du ministère de la Solidarité, » a révélé N’Guessan Ahou Chantale à KOACI.

Selon la rescapée, seule, la ministre Kandia Camara a remis un million cinq cent mille francs (1.500.000 FCFA) à la famille et cette somme représentant l’aide de l’Etat pour la location des bâches, des chaises, de la sonorisation et pour la restauration lors des funérailles.

«Dans le partage de cette somme, j’ai reçu le montant de 500.000 FCFA, c’est tout, » a-t-elle mentionné en réitérant qu’elle n’a pas reçu la somme de 5 millions de FCFA.

«Je fais cette mise au point parce que mes beaux parents pensent que j’ai gardé par devers mois les 5 millions que j’aurais reçu de l’Etat comme indemnité, » a indiqué, dame N’Guessan.

Vue la situation qu’elle traverse en ce moment suite à la disparition tragique de son époux, de ses enfants et des protégés, la veuve sollicite de l’aide auprès du Président de la République car, elle « souffre et a tout perdu. »

Wassimagnon