Soro mercredi à Paris

Le premier candidat déclaré à la présidentielle de 2020 a reçu la presse Française à l’hôtel Westminster de Paris, le mercredi 23 octobre 2019.

Guillaume Soro dont-il s’agit, a évoqué ses relations tendues avec son ex mentor, Laurent Gbagbo, qui ne l’a pas reçu à ce jour à Bruxelles où il est en attente de la suite de sa procédure judiciaire, malgré sa demande.

« Bogota » comme on le surnomme, dit avoir des choses à reprocher au fondateur de Front Populaire Ivoirien (FPI).

« « J’ai demandé à le voir. Son fils a porté plainte contre moi en France. Il peut dire que je ne l’ai pas soutenu. S’il a des choses à me reprocher, j’ai aussi des choses à lui reprocher. S’il avait laissé le pouvoir comme je le lui avais demandé le 29 octobre 2010, il serait redevenu président en 2015. Mais nous ne sommes pas des gamins. On ne va pas léguer nos haines de génération en génération », a-t-il confié, comme rapporté par l’un des medias invités au dîner (Ndlr Le monde).

Evoquant son divorce avec l’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara, l’es leader estudiantin refuse d’assumer une partie de sa gestion et est convaincu qu’il ne sera pas candidat à la prochaine élection.

Car pour lui, si on parle encore de Gbagbo en Côte d’Ivoire, c’est parce que le bilan de Ouattara est négatif.

« « Quand on voit le potentiel, je me dis que le butin est maigre. On dit que la Côte d’Ivoire a une croissance de 9 %, mais c’est une croissance appauvrissante. J’assume le premier mandat, mais je me suis longtemps fait berner par les chiffres macroéconomiques. Quand vous arrivez en Côte d’Ivoire, on vous montre le troisième pont ; mais allez voir à Abobo Derrière-rail. Si on parle encore de Gbagbo, c’est que Ouattara n’a pas fait mieux », a affirmé l’ancien président de l’Assemblée nationale.

Enfin après six mois d’exil Guillaume Soro annonce qu’il rentrera à Abidjan le 9 novembre prochain, a-t-il révélé devant les confrères français.

Donatien Kautcha, Abidjan