Maurice Kamto et Paul Eric Kingué (Ph)

Les mots de Paul Eric Kingué, le directeur de campagne de Maurice Kamto à la dernière élection présidentielle sont durs à l’endroit de son allié politique.

Dans plusieurs entretiens avec la presse, l’ex maire de Njombe Penja (Littoral) a eu des mots lourds de sens. Des attaques frontales et incisives contre le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc).

Paul Eric Kingué a qualifié de "talibans" les militants du Mrc.

"Beaucoup de choses me séparent du MRC. Mais trop peu nous réunit. Je préfère m’en tenir à ce trop peu qui nous réunit. C’est ce trop peu qui fonde cette alliance que nous avons essayé de bâtir avant la présidentielle. Il y a pas mal de petites choses que je ne peux pas accepter de vivre et que je vois faire dans le Mrc", a déclaré sur une radio privée de Douala, l’allié politique de Maurice Kamto, candidat classé second à la dernière élection présidentielle.

Déplorant le manque de pondération des partisans de Kamto il va asséner, "les partisans du Mrc sont pratiquement des Talibans. Ce sont des gens qui ne sont pas assez mesurés la plupart du temps. Ce ne sont pas des gens qui acceptent la contradiction."



Dans une autre pique, il accuse Kamto de manquer de personnalité, "Maurice Kamto ferait un bon Président de la République. Seulement, il a un tempérament à changer."

Avant d’ajouter, " Maurice Kamto peut diriger le Cameroun. J’ai juste (…) quelques craintes. Ces craintes, c’est le fait que par son tempérament, il peut trop vite être phagocyté. Il peut trop vite devenir l’otage. Si le Pr Kamto affirme un peu plus son caractère [...] il ferait le meilleur président de tous les temps du Cameroun. Si ce côté était résolu."

Paul Eric Kingué, le président du Mouvement patriotique pour un nouveau Cameroun (Mpcn) accuse par ailleurs le Mrc de manigancer pour investir des candidats aux législatives et municipales dans le Mungo, qu’il présente comme son fief politique.

Mais que s’est-il passé pour que le torchon brûle entre Kamto et Paul Eric Kingué ?

Les deux hommes viennent de passer près de 9 mois de détention préventive à la prison de Kondengui. 

Ils ont été libérés par le président Biya après le Grand dialogue national. 

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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