En ce début du 21è siècle, au moment où l’on tente de sortir le théâtre ivoirien de la crise, un colloque sur le Théâtre et Éducation Citoyenne que vient d’organiser le Centre National des Arts et de la Culture (CNAC) le mercredi 27 novembre 2019 à l’université de Cocody,  a été l’occasion aussi bien pour des chercheurs qu’à des professionnels du domaine théâtral de faire un bilan critique, à mi-parcours de ce théâtre.

Il s’agissait d’en établir un état des lieux à partir duquel on pourrait entrevoir des perspectives en vue de redonner aux arts dramatiques en Côte d’Ivoire leurs lettres de noblesse. Ce colloque s’inscrit dans le cadre de la 5è édition des rencontres théâtrales d’Abidjan (RETHAB) qui se tiennent depuis le 26 novembre 2019.

 Le président du comité scientifique, professeur Blédé Logbo, professeur titulaire de lettres, arts et études théâtrales et 4 panélistes, dont Diallo Ticouahi Vincent ou encore Dr Bana JEANNE, ont constaté avec amertume que «Aujourd’hui, le théâtre n’attire plus le public ivoirien». D’où l’instauration d’une formule de compétition dans ce RETHAB pour susciter la créativité des groupes et l’engouement du public. 

Espérant que les résultats de ce colloque permettront au théâtre de se porter mieux, le président du comité scientifique a lancé un appel au public pour qu’il revienne au théâtre parce que beaucoup d’initiatives privées et étatiques sont prises pour repositionner ce domaine en Côte d’Ivoire. « Il y a beaucoup de choses qui se font dans ce secteur et qui méritent d’être connues au grand public », a-t-il signifié. 

Notons que la 5ème édition des RETHAB marque l’ambition première des ses initiateurs d’encourager la créativité et à la professionnalisation de ce métier qui, au fil des années, a besoin de retrouver son attractivité d’antan. 

Outre ce colloque scientifique, cette édition 2019 qui se tient du 26 au 29 novembre avec un programme riche en découvertes théâtrales, connait, une compétition entre différentes troupes en duel, des représentations de proximité, des ateliers et une journée d’étude, en entrée gratuite.

Jean Chresus