Moussa Faki Mahamat, Louise Mushikiwabo et Patricia Scotland avec le président Biya (Ph)

Une mission conjointe de l’Union africaine (UA), de la Francophonie et du Commonwealth séjourne à Yaoundé depuis mercredi. 

La mission conjointe menée respectivement par le président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki Mahamat, la Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo et Patricia Scotland (Commonwealth), a clairement indiqué qu’elle se rendait à Yaoundé pour " un accompagnement du pays vers une sortie de crise. "

 Les trois chefs d’organisations internationales ont eu des entretiens avec le président camerounais, plusieurs autorités, les leaders des partis politiques et des organisations de la société civile.

Au menu des échanges, la situation dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest secouées depuis fin octobre 2016 par une grave crise sécuritaire qui a déjà fait plus de 2000 morts dont au moins 300 éléments des forces de défense et de sécurité. Et, plus de 500 mille déplacés internes dont environ 30 000 réfugiés. 

Chaque chef de mission s’est exprimé devant la presse. De manière générale, ils font savoir que le Cameroun peut compter sur le soutien de la Francophonie, de l’Oif et de l’UA pour sortir de la crise qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest.

Louise Mushikiwabo, a d’ailleurs déclaré " qu’ils n’ont pas de solutions miracles" à apporter.

Poursuivant, " la solution à cette crise viendra des camerounais eux-mêmes".

Patricia Scotland, pour sa part a déclaré, " nous sommes déterminés à faire tout ce qui est possible pour soutenir le processus de paix en cours, dans le cadre du Grand dialogue national."

Moussa Faki Mahamat a fait savoir que le président Biya a " exprimé une fois de plus sa disponibilité pour le dialogue et l’apaisement." 

La mission séjourne au Cameroun après le Grand dialogue national qui a réuni à Yaoundé, les camerounais venus des dix régions du pays et de la diaspora.

Au rang des recommandations du Grand dialogue national, figure la création d’un statut spécial des régions anglophones dont la mise sur pied passe par les élections législatives et municipales puis des régionales.  

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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