Cache d'arme découverte à Bouaké en mai 2017

Le Directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), Adama Bictogo a accusé hier, l’ex-president de l’Assemblée nationale et candidat à la présidentielle de 2020, d’être le propriétaire des armes découvertes en 2017 à Bouaké, au domicile de Soul To Soul, son chef de protocole.

Adama Bictogo s’exprimait lors d’une rencontre d’échanges avec les ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire, sur la situation socio politique du pays, notamment le projet de déstabilisation.

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«La découverte des armes à Bouaké disons le clairement, ce n’est pas Soul to Soul qui en était le propriétaire. Le propriétaire c’est bien Guillaume Soro, qui était le propriétaire des armes qu’on a retrouvées à Bouaké. Soul to Soul est allé en prison. Il y a eu une amnistie pour Soul to Soul, mais les faits de la découverte demeurent. Les faits ne sont pas prescrits, » a déclaré, Adama Bictogo.

Selon lui, c’est la suite logique de l’ensemble des armes cachées ici et là qui amène le RHDP « aujourd’hui à dire, que non seulement, il y avait une préparation de déstabilisation , mais que deuxièmement le discours partagé par l’opposition, relativement à l’instauration d’une transition politique, conforte de ce que Guillaume Soro serait le chef de file de cette déstabilisation devant conduire à la transition politique ».

La directrice exécutive adjointe en charge des relations extérieures Anne Oulotto, les ministres Danho Paulin, Sidiki Konaté, et des cadres du parti Claude Sahi et Koffi Justin, ont également participé à la rencontre.

Adama Bictogo a aussi avoué que Guillaume Soro était bel et bien attendu à Abidjan pour être arrêté et que les faits reprochés lui avaient été indiqués.

«Evidemment on l’attendait [soro] à Abidjan, pour l’entendre aussi sur des faits, qui lui étaient reprochés parce que c’est vrai qu’il y n’a pas eu de communication, la justice n’a pas communiqué, le président n’a pas besoin de communiquer, mais les faits reprochés à Guillaume Soro, l’ex président de l’assemblée lui avait été indiqués, et donc il savait qu’en venant en Côte d’Ivoire, il devait répondre de ses actes devant la justice, il le savait », a souligné Adama Bictogo.

Le Député d'Agboville a aussi dénoncé que « depuis 6 à 7 mois , Guillaume Soro, et la majorité de l’opposition se sont installés dans une volonté d’engager la Côte d’Ivoire dans une transition politique », qui « reposait essentiellement sur cette tentative de déstabilisation » menée par l’ex PAN et son groupe ».

«Depuis 6 ou 7 mois, Mr Guillaume Soro , lors de l’annonce de sa candidature en parlant de la commission électorale a aussi indiqué que le pays pouvait bruler si on maintenait la commission électorale, depuis son intervention que ce soit Guillaume Soro et ses alliés, à aucun moment, ils ont parlé d’une tenue des élections en 2020. Tous les exemples parlent d’une transition, comment pouvons-nous parler de transition alors que nous avons un président élu, un gouvernement qui fonctionne, un pays stable. Lorsqu’on parle de transition, c’est qu’on s’accorde sur un vide constitutionnel. Pour qu’il y ait vide constitutionnel, il y a rupture des institutions, si elle n’existe plus, c’est qu’un événement est intervenu pour remettre en cause l’existence et la légitimité de ces institutions, » a ajouté, Bictogo.

Il a assuré les diplomates que la procédure ouverte contre Guillaume Soro « n’est pas un acharnement »

"Nous ne sommes pas dans une posture d’acharnement", a -t-il soutenu.

L’ancien président de l’Assemblée nationale (2012-2019) qui devait rentrer en Côte d'Ivoire a dû changer de direction pour regagner l'Europe après avoir appris qu'il était visé par un mandat d'arrêt international et qu'il serait arrêté à sa descente d'avion.

Selon la ministre Anne Oulotto, Guillaume Soro devrait faire une déclaration sur les réseaux le 31 décembre à 20h, au même moment où le chef de l’état Alassane Ouattara fera la sienne.

Toutefois, la ministre Anne Oulotto a rassuré de la volonté du gouvernement d’assurer une sécurité aux ivoiriens et de maintenir un climat de paix pendant les fêtes de fin d’année.

Wassimagnon