Paul Biya ce 31 décembre 2019

Dans son message de fin d’année, le président Paul Biya a annoncé la naissance d’un Cameroun nouveau, après le Grand dialogue national qui s’est tenu du 30 septembre au 4 octobre derniers à Yaoundé. 

Selon le président Biya, le Grand Dialogue National a ouvert la voie pour "avancer résolument sur le chemin de la paix, de l’unité nationale et du progrès. "

Parmi les propositions du Grand dialogue national figurent le renforcement du caractère bilingue du Cameroun et la mise sur pied du statut spécial des régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest.

Une session extraordinaire du parlement a permis de voter des projets de loi sur la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme qui " prévoit que l’usage de l’anglais et du français doit s’appliquer de façon égale à l’ensemble des institutions ". 

Un autre projet de loi portant code général des collectivités territoriales décentralisées a été adopté par les deux chambres parlementaires. 

Selon le chef d’Etat camerounais, ce nouveau code comporte des avancées pour le processus de décentralisation, notamment en ce qui concerne le statut des élus locaux, le fonctionnement des assemblées locales et l’attribution de ressources financières nouvelles et substantielles aux régions.

" S’agissant particulièrement du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le statut spécial dont ces régions bénéficient prend en compte les spécificités du sous-système éducatif anglophone, de la Common Law et de la chefferie traditionnelle ", va-t-il poursuivre. 

Pour Biya, il s’agit d’un "Cameroun nouveau qui prend ainsi forme. Un Cameroun adapté au temps présent. Un Cameroun qui regarde vers l’avenir".

Il a rassuré ses compatriotes sur les élections du 9 février prochain. 

" Des dispositions sécuritaires ont été prises pour que, sur toute l’étendue du territoire, tous nos concitoyens puissent exercer leur droit de vote. Si cela s’avère nécessaire, elles seront davantage renforcées. J’exhorte donc tous les Camerounais inscrits sur les listes électorales à aller voter", a déclaré Biya.

Avant de fustiger le comportement " excessif " de certains camerounais de la diaspora, " qu’ils soient ou qu’ils ne soient plus Camerounais, je pense qu’ils devraient, par patriotisme, s’abstenir de propos négatifs à l’égard de leur pays d’origine", va-t-il souligner.

Le président Biya a condamné cette "minorité " de camerounais de la diaspora qui paraît avoir oublié les règles qui gouvernent la vie démocratique. 

" Est-il nécessaire de rappeler qu’une démocratie a pour seul arbitre le peuple souverain ? Lorsque celui-ci s’est prononcé à travers des élections libres et transparentes, et que les résultats sont proclamés après l’examen d’éventuels recours, ces résultats doivent être respectés et acceptés par tous", a martelé le leader camerounais. 

Et d’ajouter, "ce ne sont ni les réseaux sociaux, ni tel ou tel organe de presse qui peuvent changer les résultats d’une élection, encore moins les manifestations illégales, les violences et les attaques personnelles ou haineuses."

Pour Biya, si l’on veut participer à la vie démocratique de son pays, il faut en respecter les règles.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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