Charles Blé Goudé, président du Cojep (Ph KOACI)

Charles Blé Goudé, président du congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) a été condamné par à 20 années de prison ferme comme rélévé en exclusivité lundi par KOACI (voir article lié, ndlr) .

Il a été reconnu coupable de complicité de meurtre, de coups et blessures, de violences et de voix de fait pendant la crise postélectorale de 2010 par la justice ivoirienne.

Depuis la Hollande où acquitté par la CPI, il vit sa liberté sous conditions, l’ancien ministre de Gbagbo dénonce un harcèlement judiciaire.

Il a fait savoir lors d’un entretien avec les confrères de RFI ce jour. Charles Blé Goudé s’est dit surpris par sa condamnation par contumace.

«Je suis dans un état de surprise parce qu’on me condamne par contumace et pourtant je suis ni en fuite ni introuvable, je ne refuse pas de me présenter devant la justice de mon pays, les autorités de mon pays savent où je suis puisque je suis devant la CPI par leur volonté », a-t-il affirmé.

Pour lui, cette instrumentalisation de la justice ritualise le pouvoir d’Abidjan infantilise la justice.

 «C’est une décision politique qui revêt un verni judiciaire. La stratégie du pouvoir est sue de tous, écarter toutes les personnalités politiques qui sont des adversaires redoutables pour le pouvoir », a lâché l’ancien leader de la galaxie patriotique.

Selon Charles Blé Goudé, le chef de l’Etat Alassane Ouattara instrumentalise la justice pour satisfaire un agenda politique.

Il a fait remarquer que cette condamnation ne l’empêchera pas de continuer sur la voie de la réconciliation qu’il a librement choisie.

Enfin sur la question du mandat d’arrêt lancé contre Guillaume Soro, le président du Cojep estime qu’il faut laisser la justice faire son travail.

Jean Chrésus