Mefire Mfondoum Ahmed, major de la 37e promotion, reçoit ses épaulettes des mains du Chef des Armées, Paul Biya (Ph)

Cette année encore la promotion des lauréats de la prestigieuse école militaire interarmées du Cameroun (EMIA) brille par sa diversité. Ils sont 182 dont des futurs officiers supérieurs de nombreux pays d’Afrique. 

En dehors des camerounais, l’on retrouve dans la cette 37e promotion baptisée «Général de division Kodji Jacob» des gabonais, des Centrafricains, des Tchadiens ou encore des Ivoiriens. 

Les 182 lauréats qui ont reçu leurs épaulettes ce vendredi 24 janvier 2020 sur la cour d’honneur de la brigade du quartier général de Yaoundé, ont démarré leur session de formation le 05 décembre 2016 pour une durée de 03 ans, soit 36 mois très exactement.

La consécration solennelle de cette 37e promotion, survient dans un contexte sociopolitique marqué par un début d’apaisement fait remarquer une source au ministère de la défense. 

Selon le ministère de la défense, cet apaisement d’un signe avant-coureur d’une prochaine sortie de crise, après des années de violence armée terroriste dans les régions de l’Extrême-Nord, du fait de la secte obscurantiste Boko Haram ; Et dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, du fait des groupuscules séparatistes.

La perspective de désescalade amorcée est en voie de consolidation, sans que les rémanences de la violence, ne constituent un obstacle susceptible d’en inverser le processus, indique-t-on au ministère de la défense. 

Rituel respecté

"Élèves officiers ou Aspirants à genoux! Officiers debout ou levez-vous ", cette phrase a encore été prononcée devant les 182 lauréats de l’Emia. 

Le président Biya chef des armées leur a recommandé de faire preuve d’honneur et de fidélité, " au moment où vous vous apprêtez à rejoindre vos unités, je vous recommande de suivre les traces de vos aînés qui ont toujours servi dans le respect de votre devise, c’est-à-dire avec Honneur et Fidélité ", a déclaré le chef de l’Etat, chef suprême des armées.

Le président Biya leur a ensuite demandé de s’inspirer de l’exemple du vaillant Général de division, Kodji Jacob.

Pour rappel, le général de division Jacob Kodji dont la 37e promotion de l’EMIA porte le nom, est natif de Mogodé, dans le département du Mayo-Tsanaga (Extrême-Nord). Né le 27 janvier 1960, il est engagé spécial à l’Emia en septembre 1983. 

Nommé à la tête de la quatrième région militaire Interarmées en 2015, le colonel Kodji Jacob s’illustre dans les batailles de Bargaram et d’Assigashia qui restent parmi les plus épiques de ses faits d’armes.

Promu au grade de Général de Brigade en 2015, l’officier va se montrer d’une grande adaptabilité, en réorientant son dispositif et ses modes opératoires vers la lutte contre-insurrectionnelle dans laquelle avait basculé Boko Haram, apprend-on.

Il décède des suites d’un accident d’hélicoptère, le 22 janvier 2017 à Bogo, alors qu’il était en mission de reconnaissance sur le secteur.

 Selon les officiels, le général de division Kodji Jacob aura été durant sa carrière un modèle d’obéissance à la hiérarchie, d’engagement et de détermination dans l’exécution de sa mission. 

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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