Les ex-otages avec le ministre de l’administration territoriale (Ph)

L’armée camerounaise a affirmé ce jeudi avoir libéré cinq filles otages des séparatistes anglophones. 

Agées de 17 à 21 ans, et transformées en esclaves sexuelles par leurs ravisseurs, les cinq jeunes filles toutes étudiantes avaient été enlevées à la sortie des cours ou des lieux des cultes.

D’après leurs témoignages, les ravisseurs les forçaient à avoir des relations sexuelles.

«Chacun d'eux venait faire l'amour avec nous quand il voulait et comment il voulait et à n'importe quelle heure. (…) si on refusait, ils nous rouaient de coups et nous privaient de l'eau et de repas », ont témoigné les otages devant les caméras de la télévision à capitaux publics.

En présence de Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), qui leur a rendu visite, les otages ont affirmé avoir subi toutes sortes d’humiliations. 

« Nous étions obligées de les obéir juste pour voir le jour. Ils nous vendaient un gobelet d'eau à 1500 FCFA et un plat de repas à 3000 FCFA. Parfois c'est nous qui préparions et en même temps nous achetions nos repas. Si tu n'as pas l'argent ils abusent de ton corps. Ils avaient les contacts de nos proches et les obligeaient à leur verser de l'argent à tout moment sinon ils menaçaient de nous décapiter », a ajouté une autre jeune fille.

Les jeunes filles ont été libérées lors d’une opération de sécurisation de l’armée camerounaise dans la région du Nord-ouest secouée par la crise anglophone depuis fin octobre 2016.

 Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

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