Le Congrès a adopté sans surprise le projet de loi portant révision constitutionnelle. 246 parlementaires présents sur les 350 que compte les deux chambres réunies ont voté pour et deux parlementaires ont voté contre.

Au terme de ce Congrès, le Président du Sénat, Jeannot Ahoussou-Kouadio a donné son avis sur les propos tenus par le Secrétaire exécutif du PDCI-RDA qui a affirmé dimanche à Yamoussoukro au cours d'un meeting que «le gouvernement est forclos pour la révision de la constitution.  »

Il a invité, Maurice Kakou Guikahué à lire dans son entièreté, l'article 2 du protocole de la CEDEAO auquel il fait allusion.

«On peut s’improviser, mécanicien, menuisier mais on ne peut pas s’improviser juriste. Le droit, c’est le droit. Il (Guikahué, Ndlr), il a cité le Protocole de la Cedeao dans son article 2. Mais qu’on lise l’article 2 dans son entièreté. En rédigeant la Constitution de 2016 on a prévu une date précise, le dernier samedi du mois d’octobre, c’est-à-dire, le 31 octobre en ce qui concerne cette année, c’est pour prendre date avec quelque chose qui est fixe. Le décompte se fait à partir du 31 octobre. Les actes préparatoires avant une élection ne comptent pas. Je suis désolé de cette interprétation restrictive, partisane et partielle, » a expliqué, le Président du Sénat. 

«Notre pays la Côte d’Ivoire fait partie de la CEDEAO et le protocole de la CEDEAO relatif à la démocratie, à la bonne gouvernance, prescrit en son article 2, qu’aucune modification de la loi électorale ou de la Constitution ne peut se faire sans majorité des acteurs politiques dans les six mois précédents l’élection. Alors qu’est-ce que les gens du RHDP ont fait. Ils ont dit les élections c’est le 31 octobre 2020, donc nous avons jusqu’au 31 mars 2020 pour tout changer. Erreur d’interprétation juridique, parce que notre code électoral dit que les listes électorales doivent être publiées trois mois avant le jour du vote. Donc si on vote le 31 octobre 2020, le 31 juillet 2020 on affiche la liste provisoire et on appelle les Ivoiriens au contentieux et quand le contentieux de la liste électorale commence, les élections ont commencé. Et on a aussi deux mois pour être candidat avant le jour. Donc jusqu’au premier septembre on a le droit d’être candidat, à partir du 1er septembre on ne prend plus de candidature. Donc le processus électoral commence le 31 juillet 2020. Et eux, ils confondent les élections avec le vote. Le samedi 31 octobre 2020 c’est le jour du vote mais les élections commencent le 31 juillet 2020 ; donc le Président de la République est forclos, s’il veut renouveler la Constitution il l’aurait fait depuis le 31 janvier 2020, » s'est justifié, Maurice Kacou Guikahué.

Wassimagnon