Depuis quelques jours, l'attention des autorités ivoiriennes est focalisée sur la pandémie du Coronavirus qui sévit dans le pays et qui a déjà occasionné 74 cas détectés positifs entre le 11 et le 25 mars.

Du coup, à quelques mois de l'élection présidentielle du 31 octobre 2020, le processus d'enrôlement pour l'obtention de la nouvelle carte nationale d'identité biométrique est «relégué » au second plan.

Étendu au grand public depuis le 17 février 2020, le processus semble désormais au point mort.

L’une des raisons qui « plomberait » le processus est certainement la non mise à circulation des kits mobiles.

En effet, lors d'une rencontre avec la presse, au sortir d'un conseil des ministres, Sidiki Diakité, ministre de l'Administration du territoire avait annoncé la mise en circulation de kits mobiles pour les pétitionnaires désireux de renouveler leur carte.

C'est le 15 mars que les agents formés devraient investir les villes, malheureusement, ces personnes ne sont toujours pas à la tâche.

«Cette opération qui a commencé par les 108 départements de Côte d’Ivoire est en train de s’étendre aux 509 sous-préfectures et aux 201 mairies et verra se multiplier de façon considérable le nombre de kits opérationnels. Dans la projection qui est également faite. Ici nous parlons de kits fixes qui sont donc disponibles sur une table pour procéder à l’enrôlement des pétitionnaires. Mais autour de la même date du 15 mars de nouveaux kits vont donc faire leur apparition sur le terrain. Ce sont des kits mobiles, des kits nomades qui sont tout-petits mais qui ont la même performance que les valises disposées en circonscription. 2000 de ses kits nomades à partir de du 15 mars vont être également mises en circulation. Ces kits nomades vont nous permettre de procéder à l’enrôlement des pétitionnaires sur leurs lieux de travail, sur les marchés, dans les universités, dans les écoles. Dans un supermarché on pourra procéder à des enrôlements. Aussi dans les villages. Ce sont des kits qui permettront. Aujourd’hui notre objectif est d’aller le plus proche possible des populations. Nous aurons jusqu’au 15 mars prochain 4000 unités d’enrôlement sur le territoire national. Nous voulons rassurer les populations, » avait précisé, le ministre de l’Administration du territoire.

En attendant la mise en circulation des kits nomades, la semaine dernière des individus exigeant la gratuité de l'opération ont saccagé des centres d'enrôlement et cassé du matériel public dans des communes. Ce fut le cas, entre autres, à Daoukro, Yopougon et Gagnoa. 

Enfin, en raison de la crise du Coronavirus, la suspension de l'opération qui oblige déplacement et contact, est très fortement espérée par l'opinion, en témoignent les sondages et les nombreux appels en ce sens dans le sillage de la prévention contre la contagion et la propagation du virus venu de Chine.

Wassimagnon