File d'attente devant une agence bancaire ce jeudi à Yopougon Niangon (Ph KOACI)

Deux jours après la mesure de l'instauration de l'Etat d'urgence décrété par le chef de l'Etat lors de son adresse à la nation sur la question de la pandémie du Covid-19, le couvre-feu instauré, est désormais pris en compte dans les habitudes des Ivoiriens.

Les récalcitrants de cette mesure de couvre-feu, ont une fois de plus été chicotés dans la nuit d'hier par les forces de l'ordre et de sécurité.

Restaurants, maquis, bars et autres lieux de rassemblement fermés, à Yopougon, alors que les chiffres sont plutôt rassurant 15 jours après l'annonce du premier cas detecté et que le pays pourrait avoir agi à temps au niveau de ses frontières, la psychose de crise, alimentée par les médias pessimistes français, les infox et les rumeurs, semble avoir gagné désormais bon nombre de foyer.

Pour cause, à quelques jours de la fin du mois, ils sont nombreux des riverains qui ont pris d'assaut leurs agences bancaires ce jeudi 26 mars 2020, comme constaté par KOACI.

Comme nous l'avons constaté ce jour, devant plusieurs agences de banque, les files d'attente étaient longues.

Retirer de l'argent pour faire ses provisions et mettre sa famille à l'abri du besoin, c'est ce qui préoccupe la majorité des personnes interrogées ce jour.

Cliquez pour agrandir l'image  

 

La mesure de couvre-feu prise par le chef de l'Etat Alassane Ouattara n'étant pas limitée dans le temps, il faut bien prendre ses précautions pour parer à toute éventualité selon les riverains.

Psychose de l'expansion ces derniers jours de la pandémie du coronavirus à Abidjan et dans certaines villes de l'intérieur du pays portant à 80 le nombre de personnes testées positives avec 3 cas qui ont été guéris, la peur commence à gagner des foyers.

"En toute franchise, j'avais négligé cette pandémie, pour moi, c'était une question de quelques jours et l'affaire allait être réglée, mais à l'allure où vont les choses, il faut même multiplier par 5 voir 10 le nombre actuel de personnes infectées pour avoir les véritables chiffres. Il faut donc prendre ses précautions, faire les provisions parce qu'on ne sait jamais où cette histoire peut aller. Je crains les prochains jours, que des magasins et boutiques ne soient dans le viseur de certains pillards, il faut vraiment craindre", confie Nestor Koffi, attendant au milieu d'une longue file d'attente son tour pour faire son retrait d'argent à sa banque.

Regards d'incertitudes, plusieurs riverains de la commune populaire de Yopougon se posent la question de savoir, à quand la fin de ce cauchemar du Covid-19 qui vient au constat modifier désormais les habitudes des populations de la cité de joie de Yopougon.

Jean Chrésus