Agbéyomé Kodjo (ph)

Le député togolais Agbéyomé Kodjo n’a pu répondre personnellement à l’invitation que lui a adressée le Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC) pour les besoins d’une enquête judiciaire enclenchée par le Procureur de la République.

Des raisons de l’impossibilité pour l’ancien Premier ministre togolais à se présenter hier jeudi 09 avril à Lomé à la deuxième invitation au SCRIC, KOACI a appris que le concerné est au repos car se il se remet d’une malaise. Il est chez lui entouré de certains de ses proches et avocats.

Au jour-J de cette deuxième invitation, l’ambiance qui a régné dans les environs du domicile du président national du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) au quartier Nukafu à Lomé a, quelque peu, volé la vedette à la principale préoccupation du jour.

La maison du candidat de la dynamique Mgr Kpodzro a été bouclée dans la matinée de jeudi par des agents des forces de sécurité, les voies menant à son domicile ont été bloquées. Au même moment, des jeunes s’étaient mobilisés pour empêcher son éventuelle arrestation mais la partie a été tendue avec des jets de gaz lacrymogènes.

Arrivé officiellement en deuxième position à la suite de l’élection présidentielle du 22 février 2020 au Togo avec 19,46% des suffrages, l’ancien président de l’Assemblée nationale conteste les résultats et s’est déclaré comme le Président élu. La dynamique Mgr Kpodzro qui a soutenu à la candidature d’Agbéyomé voit en cette nouvelle invitation un plan des autorités pour « arrêter et emprisonner le vrai vainqueur du scrutin présidentiel ».

Un peu plus tôt, le directeur général de la police nationale, et Commandant de la Force Anti-pandémie, le Lieutenant-colonel Yawovi Okpaoul a révélé le mercredi dernier à Lomé que des jeunes s’organisaient dans certains quartiers et dans d’autres villes du Togo jusqu’à Sokodé pour empêcher la comparution d’Agbéyomé à la gendarmerie. Contre ce projet, il a déclaré que les regroupements de 15 personnes sont interdits et a prié les jeunes à se rétracter car la « force anti-pandémie ne va pas se laisser faire ».

Rappelons qu’Agbéyomé a été invité le 1er avril dernier au SCRIC mais il s’était fait représenter par un avocat qui a évoqué des raisons de santé de son client. Son immunité parlementaire a été levée le 16 mars dernier.

Quelle autre suite le SCRIC réserve-t-il à cette à faire en ces temps où les autorités togolaises s’évertuent à lutter contre la propagation du Covid-19 dans le pays ? On attend de savoir.

Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana

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