Mahmoud Dicko

La mission est peut être accomplie pour l’influent imam malien Mahmoud Dicko, à l’ origine d’un mouvement de contestation qui réclamait la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), depuis trois mois.

Figure de proue des protestations qui ont commencé en juin, l’imam se veut clair et n’entends pas briguer la magistrature suprême du pays .

C’est ce qu’il a clairement signifié lors d’un entretien accordé à la Radio France Internationale (RFI).

« Ce n’est pas vraiment par malice que je le dis : je suis un imam, c’est ce que je sais faire de mieux. Inch'Allah ! Je resterai imam. Je ne serai candidat de rien » a-t-il dit.

Pour lui, le Mali souffre d’un réel problème de gouvernance et c’est ce qui doit être réglé.

Mardi, le chef de l’Etat malien IBK a vu son pouvoir basculer à la suite d’un coup de force de l’armée. Arrêté par les mutins en compagnie de son Premier ministre, le chef de l’Etat a finalement annoncé sa démission par souci d’ éviter un bain de sang.

La CEDEAO, l’Union africaine et la communauté internationale ont condamné ce coup de force et exigé sa libération immédiate.

Depuis trois mois, le Mali était confronté à une grogne sociale initiée par le mouvement M5-RFP qui accusait le Président IBK, ainsi que son entourage, de corruption et de népotisme. 

Au lendemain du coup de force militaire, plusieurs militants du mouvement arrêtés lors des manifestations anti-IBK ont recouvré la liberté.

Enfin, la junte à ce soir annoncé qu'un président de transition "civil ou militaire" sera mis en place.

A suivre...