Anne Ouloto ce jeudi à Abidjan (ph KOACI)

Les propos tenus par Guillaume Kigbafori Soro, ancien Premier ministre ivoirien visant l'actuel chef de l'Etat, candidat à l'élection présidentielle d'octobre, continuent de susciter des réactions au sein de la classe politique. Ils ne sont pas du tout appréciés par Anne Désirée Ouloto, membre du Secrétariat exécutif du RHDP. Au cours d'une rencontre avec des chefs de cantons, cadres venus de Tabou et Grabo, la ministre s'est offusquée des propos de l'ancien Président de l'Assemblée nationale qu'elle a qualifié d'éternel putschiste.

«Quand vous avez quelqu'un qui est hors du pays qui a été une personnalité de ce pays qui dit comme moi je ne peux pas être candidat, ce qui est certain, toi le Président Alassane Ouattara, ce n'est pas toi qui sera le Président de la République, le 31 octobre. Tu vas faire comment pour qu’il ne soit pas le Président le 31 octobre 2020. Ce n'est pas coup d'État qu'il annonce, ou bien c'est quoi. C'est Soro Guillaume qui l'a dit hier. Mais quand il dit cela ça veut dire quoi chers parents, » a déclaré, la ministre en présence de ses au cours de cette rencontre qui s'est tenue au Plateau.

«Tu es assis en France on sait que toi ta spécialité, c'est coup d'État, tu es fort dans ça et tu dis à un président tu vas voir ce que je vais faire, » a ajouté, Anne Désirée Ouloto.

Cette rencontre entre la ministre et ses parents Kroumen s'est tenue å leur demande. Ils ont partagé avec leur hôte du jour les problèmes qu'ils rencontrent en cette période pré-électorale agitée, notamment l'arrestation d’un vieillard de 76 ans avec son neveu à Grabo dans la nuit du 17 août et qui sont en ce moment en détention à la Gendarmerie nationale pour enquêtes.

Au cours de cette rencontre, les Kroumen ont également passé un message au Président de la République pour lui dire que les Krou sont un peuple de paix, de fraternité qui se souci également de son développement. 

«Cette rencontre se situe en prélude à une visite qu'ils souhaitent que nous effectuions à Tabou ou à Grabo, nous leur avons donné notre accord au nom du Président de la République pour continuer d’être à l’écoute de nos concitoyens. Je crois que les échanges que nous avons eus leur ont permis de partir en confiance, tranquillement vaquer à leur préoccupation, » a mentionné, Anne Désirée Ouloto.

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En ce qui concerne les préoccupations des populations, elle déclarait avoir pris bonne note. « Ce qu’il faut retenir, c'est pourquoi, les enfants sont incarcérés. Les parents Kroumen et leur sœur Krou invitent la jeunesse de Côte d'Ivoire principalement à la jeunesse Krou de tourner le dos à la violence à s'engager pour la paix et à faire en sorte qu'il n'ait aucun doute sur la loyauté des jeunes quant à leur pays. Nous ne voulons plus que les Krou, les Kroumen, les Wê et tous ces jeunes de l’Ouest de la Côte d'Ivoire soient soupçonnés de quelque nature que ce soit pour des actes de désordre ou de violence. Ils ne veulent plus que leurs enfants soient assimilés à des actes de déstabilisation et de violence. Avec eux nous avons décidé de sensibiliser les jeunes Krou, en particulier les jeunes Kroumen et les jeunes Wê, pour qu’en Côte d'Ivoire, ils donnent l'exemple de la paix de la fraternité. Pour redorer l'image de tout un peuple, » a expliqué, Anne Désirée Ouloto.

Pour elle, partout en Côte d'Ivoire on doit véhiculer un message de paix en gardant permanemment le dialogue qui est l'instrument qui mènera les Ivoiriens à la paix.

« Je souhaite qu'on se mette ensemble. Aujourd'hui je chercherai à savoir à quel niveau se trouve l'enquête. Ce sont des procédures judiciaires. Nous allons chercher à savoir dans quelles conditions, ils sont. (…) Sinon aujourd'hui pourquoi, une affaire d’élection présidentielle doit créer le désordre dans un état de droit. Et les pauvres populations qui vivent dans les villages, un vieux de 76 ans on l'arrête pour l'envoyer à la gendarmerie. Quand tu entend des bruits tu prends des dispositions pour que ton pays ne soit pas déstabiliser. C’est ça qui nous fatigue, » a soutenu, la ministre.

Par ailleurs au cours de cette rencontre, la ministre a déploré l'attitude de Pulchérie Gbalet qui a selon elle appelé å l'insurrection et elle est surprise de se retrouver en prison. 

«La dame qui est de la Société civile qui appelle les jeunes à descendre dans la rue pour chasser le Président de la République. C'est un appel à l'insurrection. Un gouvernement ne peut pas laisser un individu appeler à l'insurrection, » a mentionné, le cadre du RHDP, coalition au pouvoir.

Ceux qui sortent dans les rues sont les jeunes, les enfants. La ministre a demandé au peuple Kroumen de tout faire pour qu'ils aient du travail pour les jeunes car quand ils sont occupés, ils n'iront pas dans la rue.

Wassimagnon