Affi devant la presse ce mercredi (Ph KOACI)

L'opposition ivoirienne était ce mercredi 21 octobre 2020 devant la presse pour faire le point de l'évolution du mot d'ordre de désobéissance civile lancé il y a quelques jours.

Comme sur place constaté par KOACI, à la maison du PDCI à Cocody, Pascal Affi N'guessan, président du FPI et porte-parole des plateformes des Partis d'opposition a pointé le doigt accusateur sur le gouvernement qu'il a accusé d'infiltrer les manifestations de l'opposition.

À ce rendez-vous avec la presse à Cocody, le président du conseil régional du Moronou, contre un nouveau mandat du candidat d'Alassane Ouattara, a prévenu que d'il n'y a pas eu d'élection le 31 octobre, les Ivoiriens devront se doter d'un gouvernement de transition.

«Si d’aventure le 31 octobre, il (Alassane Ouattara Ndlr) ose proclamer qu’il a été élu à l’issue de l’élection ça ne sera pas seulement des hués qu’il recevra mais toute la force de la réprobation générale de notre mobilisation pour faire en sorte qu’un président légitime puisse être élu à l’issu d’un scrutin transparent. Parce que pour nous, si rien ne change, l’après 31 octobre sera de la même teneur que l’avant 31 octobre », a affirmé le député de Bongouanou.

«Après le 31 octobre, s’il n’y pas d’élection, les Ivoiriens doivent se donner un gouvernement de transition pour organiser un processus de réconciliation. Parce que nous ne pouvons pas laisser le Pays sans gouvernement. Si le mandat de ceux qui sont en place est terminé, il faut bien qu’il y ait un gouvernement pour gérer transitoirement le pays en attendant que les Ivoiriens de façon souveraine se donnent un nouveau chef d'État.», a lâché Pascal Affi N'guessan.

Enfin, le président du FPI a précisé que l'opposition ne participera pas au dialogue de ce jour mercredi 21 octobre parce qu’il n’y a plus de Premier Ministre et de Président de la République. 

"Il y a les candidats du RHDP face aux candidats de l’opposition. Nous sommes sur le même pied d’égalité. C’est pourquoi nous refusons toute convocation faite par un membre du gouvernement. Car on ne comprendrait pas qu’il soit à la fois juge et partie. Le problème qui se pose entre eux et nous, il faut une tierce personne pour la médiation », a martelé Affi N'guessan.

Jean Chresus