Roch Marc Kaboré ce lundi à Ouaga

Le président du Burkina Faso Roch Marc Kaboré a été officiellement investi lors d’une audience solennelle de prestation de serment par le conseil constitutionnel en présence d’une dizaine de chefs d’État africains dont Alassane Ouattara.

La présente audience solennelle se tient conformément à l’article 44 de la Constitution, aux termes duquel, « avant d’entrer en fonction, le Président élu prête devant le Conseil constitutionnel le serment suivant : je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso », a expliqué d’emblée le président du conseil constitutionnel, Kassoum Kambou. 

«Loin d’être une simple formalité, le serment que vous venez de prêter marque le début officiel de votre mandat en tant que chef d’Etat. C’est l’ultime étape avant l’exercice de vos fonctions de Président du Faso.

Aussi, voudrais-je vous rappeler que le contenu de ce serment traduit toute la mesure de votre responsabilité devant le peuple burkinabè. Vous êtes lié par ce serment. Ainsi, dès lors que vous prêtez serment vous sacrifiez votre liberté », a-t-il déclaré. 

« Les termes du serment que vous venez de prononcer doivent être votre boussole tout au long de votre mandat ».

« A compter de ce jour et comme au cours de votre premier mandat, vous êtes le Président du Faso, le Président de tous les burkinabè sans exclusive, comme vous l’avez si bien rappelé dans votre déclaration juste après la proclamation des résultats provisoires du scrutin présidentiel par la Commission Electorale Indépendante. Dans cette fonction aussi noble que délicate, vous incarnerez la Nation toute entière et ses valeurs. Aussi, vous portez désormais le destin de tout un peuple attaché aux valeurs de démocratie, de liberté, de paix et de justice. Vous êtes le garant de toutes ces valeurs consacrées par notre loi fondamentale », a-t-il poursuivi. 

Après sa prestation de serment, le président kaboré, qui faut-il le rappeler a été réélu avec 57,74% des voix, a pris de nombreux engagements. 

« En m’engageant avec les burkinabé à réaliser a travers mon programme quinquennal la poursuite de notre rêve commun, j’entends atteindre les objectifs suivants : gagner le pari de la sécurité, de la stabilité notre pays et assurer le retour des déplacés, renforcer la démocratie, réconcilier les burkinabé et consolider la paix et la cohésion sociale, refonder une véritable administration des services publiques sur la base d’une culture des résultats, renforcer les investissements pour le bien-être social, asseoir l’économie du savoir et bâtir l’école de demain », a déclaré le président burkinabé. 

L’un des défis majeurs du président burkinabé demeure la sécurité, face aux attaqués terroristes, et la réconciliation nationale que le président Kaboré avaient lui-même promis lors de la campagne électorale. 

"Je resterai attentif aux préoccupations de l'ensemble de mes compatriotes, surtout en ce qui concerne la réconciliation nationale, la paix et la sécurité, gages de toutes actions de développement", a expliqué le président Kaboré. 

"Pour concrétiser ma volonté d’associer tous les burkinabé à la conduite des affaires publiques, je lancerai dans les mois à venir de larges consultations afin définir les voies d’une réconciliation nationale véritable", a-t-il annoncé. 

Cependant, a-t-il précisé, "la réconciliation nationale ne saurait faire l’économie de crimes de sang, économiques et politiques qui, de 1960 à nos jours, continuent d’envenimer les rapports entre les burkinabé". 

Après la cérémonie d’investiture du président Kaboré, les députés élus lors du scrutin couplé seront installés cet après-midi à l’assemblée nationale. 

Boa, Ouagadougou