Au Cameroun, une explosion de kamikaze a fait au moins 12 morts dans la nuit de jeudi à vendredi. Cet attentat attribué à Boko Haram, est le premier acte de terreur d’envergure perpétré à l’extrême-Nord du Cameroun depuis le début de l’année 2021.

Cet attentat-suicide attribué à Boko Haram, s’est produit dans un site de déplacés à Mozogo principale localité de l'arrondissement du Mayo-Moskota dans le département du Mayo-Tsanaga région de l’Extrême-Nord.

Selon des sources sécuritaires, un kamikaze voilé s’est mêlé à la foule avant d’actionner sa ceinture d’explosifs. 

« L’impact de l’explosion a couvert un assez large rayon et a fait 12 morts sur le coup », a expliqué notre source.

« Le chiffre pourra évoluer, puisque plusieurs blessés graves ont été enregistrés », a ajouté notre source. 

Climat de terreur 

Cela faisait trois mois que le Cameroun n’avait pas subi d’attaque suicide d’envergure. La dernière remonte à septembre 2020. Lorsqu’une dame portant une charge explosive s’était infiltrée dans le camp des déplacés de Zelevet et a déclenché sa bombe.

 Depuis 2014, la région de l’Extrême-nord est ravagée par l’insécurité et les exactions de Boko Haram. Depuis janvier 2021, les populations subissent au quotidien les assauts de Boko Haram.

Dans certaines localités, notamment à Mandoussa et Ouzal (Mayo-Moskota) les populations fuient les exactions de Boko-Haram.

Depuis que les jihadistes nigérians de Boko Haram, ralliés à l’Etat islamique ont commencé à attaquer le territoire camerounais en 2014, au moins 3 000 civils ont perdu la vie dans les attaques souvent spectaculaires de la secte nigériane. Et, plus de 120 000 ont fui leurs villages. 

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

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