Obsèques à Harare

Le Zimbabwe a enterré mercredi trois hauts responsables, dont deux ministres, lors d'une seule cérémonie à Harare, la capitale.

 Le ministre des Affaires étrangères et du Commerce international, Sibusiso Moyo, le ministre des Transports, Joel Biggie Matiza, et l'ancien directeur des établissements pénitentiaires, Paradzai Zimondi, ont été inhumés au National Heroes Acre, dans la capitale Harare.

« Le COVID-19 nous a appris une leçon importante que nous sommes tous mortels», a déclaré le vice-président Constantino Chiwenga, qui présidait la cérémonie au National Heroes Acre à Harare alors que les observateurs sont sceptiques au regard de bilans médicaux qui n'attesteraient pas de décès de ce virus, si peu dangereux et surtout, soigné par des solutions connues et accessibles.

« Il ne fait pas de distinction entre les puissants et les faibles, les privilégiés et les démunis, les nantis et les démunis. C'est un mastodonte impitoyable qui laisse une trace de désespoir », a-t-il ajouté.

L’un des ministres inhumés était Sibusiso Moyo, à la tête du ministère des Affaires étrangères mais aussi connu comme le général militaire qui a annoncé le coup d'État contre le président de l'époque Robert Mugabe à la télévision en 2017. 

Quatre ministres sont récemment morts du coronavirus dans ce pays, qui compte officiellement près de 32 000 cas, dont plus de 1 000 morts.

Un porte-parole du gouvernement, Nick Mangwana, a été contraint cette semaine de s'excuser après avoir été traité des médecins d' «assassins médicaux».

La semaine dernière, le président Emmerson Mnangagwa a déclaré que le coronavirus produisait une «sombre récolte » dans le pays.