En visite d'amitié et de travail au Burkina Faso, le président de la transition au Mali Bah N'daw et son homologue burkinabè Roch Marc Kaboré ont souhaité donner un nouveau souffle à la coopération bilatérale en relançant la commission mixte entre les deux pays. 

Selon les ministres burkinabè et malien en charge des Affaires étrangères qui ont animé un point de presse à l’issue de la rencontre de travail entre les deux parties, les chefs d'États des deux pays ont donné des directives en ce sens. 

« Je peux qualifier de fructueux, ces échanges qui ont porté sur différents sujets, sur la coopération notamment l’intégration entre les deux pays », a d'emblée indiqué le ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry. 

Dans le cadre du renforcement de la coopération entre « les deux pays frères et voisins », les présidents Kaboré et N’Daw ont donné des instructions pour la reprise de la commission mixte de coopération entre les deux pays, qui n’a pas pu se tenir depuis 2012, a-t-il indiqué. 

« Le président de la Transition du Mali a fait part au président du Faso de la situation intérieure du Mali au niveau politique et sécuritaire. Le Burkina Faso et le Mali partage une même situation sécuritaire préoccupante », a soutenu le ministre Barry. 

Ainsi, avant le sommet du G5 Sahel à Ndjamena, qui entend faire le bilan des engagements du sommet de Pau et réorienter la lutte contre le terrorisme, il était nécessaire que les deux présidents échangent leurs vues sur la question, à souligné Alpha Barry, 

Selon le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zeyni Moulaye cette visite s’inscrit dans le cadre d’une tournée entreprise dans la sous-région, depuis la mise en place des organes de la Transition pour raffermir les relations de bon voisinage et renforcer la coopération bilatérale. 

Il a affirmé que le Mali entend profiter de l’expérience du Burkina Faso en matière de gestion d’une transition pour mieux réussir la gestion des affaires de l’Etat et aboutir à des élections acceptées de tous. 

Boa, Ouagadougou