Des participants au colloque au campus 2 de Bouaké (ph KOACI) 

Afin de comprendre le rapport entre la religion et l'immigration irrégulière, puis sensibiliser sur les risques de celles-ci, le département d'Anthropologie et de Sociologie de l'Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké en partenariat avec plusieurs structures, a organisé ce jeudi 11 au vendredi 12 mars 2021, un colloque International sur le thème « Migrer par la mer ou le désert : formes de recours aux religieux dans les dynamiques migratoires en Afrique.»

Selon les experts, la migration irrégulière est le fait de se déplacer d'un endroit à un autre dans des conditions illégales dans le but d'avoir un lendemain radieux. Ce phénomène prend de plus en plus d'ampleur en Afrique, dans les pays pauvres ou dans les pays dits du tiers-monde. Faisant remarquer que la religion influence considérablement l'immigration illégale, le doctorant en sociologie Bakayoko Youssouf, explique que « les guides religieux en Islam, enseignent aux fidèles de migrer vers les autres pays pour instaurer le Djihad à l'image du prophète Mahomet.

Cette mission très souvent irrégulière ou clandestine, est une épreuve de combat contre les infidèles ou à d'autres congrégations religieuses. C'est ce qui entraîne des actions terroristes pour la plupart en occident.» Pour sa part, le doctorant Koné Sosthène a fait savoir que les églises évangéliques dont le « Winner's Charpels, encourage indirectement la immigration illégale. Les pasteurs et hommes religieux soutiennent sous plusieurs plans (en prière, financièrement, moralement, en jeûne pour les projets de voyages ) quelques soient les conséquences et les risques.»

Par ailleurs, le Dr Bamba Lassiné, enseignant-chercheur au département de sociologie à l'UAO, relève que « le levier religieux interfère considérablement dans la maturation à l'immigration irrégulière.» À en croire des étudiants présents en nombre important, ce colloque au cours duquel plusieurs migrants ont rendu témoignage, « a été enrichissant et bénéfique.»

Enfin, quatre axes de réflexion à savoir Foi, croyances et pratiques religieuses dans la construction/maturation du projet de migration; Usages socioéconomiques et expériences du magico-religieux sur les sentiers de la migration; Religion et réseaux migratoires et enfin Traitement religieux de la question migratoire meubleront ces deux journées.

T.K.Emile, Bouaké

tkemile@koaci.com