Macron et Assimi Goita

Après les manifestations de plus en plus hostiles à la France et la volonté des autorités maliennes d’ouvrir un dialogue avec les jihadistes, le chef de l’Etat français Emmanuel Macron a brandi la menace de retirer ses forces du Mali.

Barkhane serait-elle sur le départ ? En tout cas, le président français ne semble pas opposé à cette option si les autorités maliennes engagent des négociations avec les jihadistes.

Dimanche dans un entretien accordé au Journal du dimanche, le numéro un français a laissé entendre que la France retirerait ses troupes si le Mali allait "dans le sens" d'un islamisme radical, après un deuxième coup d'Etat en neuf mois dans le pays. 

 « Il y a aujourd'hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerais", met donc en garde le chef de l'État affirmant avoir "passé le message" aux dirigeants d'Afrique de l'Ouest qu'il "ne resterait pas aux côtés d'un pays où il n'y a plus de légitimité démocratique ni de transition".  

Au président malien Bah N'Daw, qui était très rigoureux sur l'étanchéité entre le pouvoir et les jihadistes, j'avais dit "l'islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie.

Après le deuxième coup d’Etat, la CEDEAO réunie en sommet extraordinaire sur la situation du Mali, dimanche 30 mai, a suspendu le Mali de l’organisation sous-régionale, réclamant la nomination d’un Premier ministre civil ainsi que la formation d’un gouvernement inclusif pour poursuivre les réformes, tout en se gardant d'autres sanctions notamment économiques.