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Côte d'Ivoire :    Moussa Sanogo aux députés de la CAEF: «l'activité économique afficherait un taux de croissance annuel moyen d'environ 7,7% sur la période 2022-2024»
 

Côte d'Ivoire : Moussa Sanogo aux députés de la CAEF: «l'activité économique afficherait un taux de croissance annuel moyen d'environ 7,7% sur la période 2022-2024»

 
 
 
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© Koaci.com - mercredi 30 juin 2021 - 21:40



Les réformes entreprises par le gouvernement dans le cadre de l'amélioration de la gestion des finances publiques ont abouti à la mise en œuvre du Budget Programme en 2020. Il a institué de nouveaux outils autour desquels, le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP).


Ce document définit les orientations budgétaires et économiques sur les 3 années à venir et fixe, les objectifs d'équilibre budgétaire et financier en application des dispositions du pacte de convergence de stabilité de croissance et de solidarité de l'UEMOA.


Une séance de débat d'orientation budgétaire a lieu cet après-midi, entre Moussa Sanogo, ministre du Budget et du portefeuille de l'Etat et les députés membres de la Commission des affaires économiques et financières (CAEF).


Le ministre a affirmé que le DPBEP qui couvre la période 2022-2024 s’appuie sur une prévision de croissance réel du PIB de 7,7% en moyenne annuelle, prend en compte, la reprise du dynamisme de l'activité économique attendue des effets des mesures prises par le gouvernement pour contenir l'impact de la pandémie de la COVID-19.


Selon lui, les données économiques et budgétaires qui y figurent sont provisoires et devraient connaître quelques évolutions par la prise en compte des informations nouvelles qui pourraient intervenir dans les mois à venir avant l'examen du projet de Budget 2022.


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La présentation du ministre du Budget et du portefeuille de l'état s'est articulée autour de trois points. Le premier a porté sur l’évolution économique et financière pour les années 2018 à 2024, le second s’est rapporté à la programmation budgétaire pour les années allant de 2022 à 2024 et le troisième était relatif aux mesures d'amélioration de la gestion des finances publiques.


Pour le premier point, Moussa Sanogo s'est prononcé sur la situation économique et financière de 2018 à 2021 et les perspectives économiques et financières pour 2022-2024.


 

Concernant la situation économique et financière, le ministre a déclaré que l'activité économique nationale a enregistré et continue d'enregistrer des performances satisfaisantes sur les périodes mentionnées.


«Nous avons un taux de croissance du PIB qui s'est établi respectivement à 6,9% en 2018 et 6,2% en 2019. En 2020, ce taux est ressorti à 2% en lien avec les effets négatifs de la COVID-19 il devrait remonter à 6,5% en 2021 grâce à la maîtrise des effets de la pandémie et la poursuite de la politique volontariste d'investissements dans les secteurs moteurs de la croissance. L'inflation est passée de 0,6% en 2018, à 0,8% en 2019, puis à 2,4 % en 2020, elle resterait contenue en dessous du seuil de la norme communautaire de 3% maximum en 2021 en s’établissant à 2,8% », a expliqué, M. Sanogo.


Le compte des transactions courantes est ressorti déficitaire en 2018, 2019 et 2020 avec respectivement un solde de -3,9%,-2,3% et -3,1% du PIB. Ce solde s’établirait à -3,8 % du PIB en 2021. Malgré ces déficits du compte courant, le solde global ressort excédentaire de 1,6% du PIB en moyenne sur toute la période 2018-2021, passant de 284,6 milliards de FCFA en 2018 à 635 milliards de FCFA en 2021 en lien avec la bonne dynamique des investissements directs étrangers et des mobilisations de ressources financières extérieures par l'administration publique.


Le ministre a mentionné que la situation monétaire sur la période 2018-2020 est caractérisée par un accroissement des créances intérieures qui passent de 9336,3 milliards de FCFA en 2018 à 10236,1 milliards de FCFA en 2019, puis à 12040,4 milliards de FCFA en 2020, soit une progression en moyenne annuelle de 13,6%, en lien avec la hausse des créances nettes sur l'administration centrale (20,4%) et des créances sur l'économie (7,6%).


Les créances intérieures devraient ressortir à 13 277,4 milliards de FCFA en 2021 en augmentation de 10,3 %, par rapport à 2020.


«Au niveau des finances publiques, la période 2018-2021 a enregistré une amélioration continue de la mobilisation des recettes, malgré l'impact de la crise sanitaire liée à la pandémie du COVID-19 intervenue en 2020 et une augmentation des dépenses totales liées au renforcement des investissements en vue de l'amélioration des conditions de vie de la population et la prise en compte des charges induites par la lutte contre la pandémie à Coronavirus », a-t-il ajouté.


Les principales hypothèses qui sous-tendent la croissance du PIB sur la période 2022-2024 prennent en compte la maîtrise de la pandémie du COVID-19, le maintien de la stabilité socio-politique, la poursuite des grands chantiers d'investissements du gouvernement et le renforcement de la confiance des opérateurs du secteur privé, résultant de la consolidation des cadres de discussion avec l'Etat.


Selon Moussa Sanogo, l'activité économique afficherait un taux de croissance annuel moyen d'environ 7,7% sur la période 2022-2024, l'inflation serait contenue à 1,6% en moyenne sur la même période en dessous du seuil de la norme communautaire de 3% maximum grâce à l'accroissement de l’offre de produits alimentaires , la poursuite de l'amélioration des circuits de distribution et des voies de désserte agricole pour un meilleur approvisionnement des marchés.


 

Il a indiqué que le déficit du compte des transactions courantes passerait de 3,7% du PIB en 2022 à 3,4% du PIB en 2024 et le solde global ressortirait déficitaire sur la période en passant de -214,2 milliards de FCFA en 2022 à-565 milliards de FCFA en 2024 malgré la bonne progression des investissements directs étrangers.

Quant à la situation monétaire, elle serait caractérisée par un raffermissement de la masse monétaire de 11,4% en moyenne sur la période et une hausse moyenne des créances intérieures de 13,1% avec en particulier, 14,4% d'augmentation des créances sur le secteur privé.


Les finances publiques afficheraient de bonnes perspectives avec un taux de pression fiscale qui évoluerait de 13,0% en 2022, à 13,6% en 2024. Le taux d'endettement serait en baisse sur la période passant de 49,7% en 2022 à 44,4% en 2024 en dessous du seuil communautaire de 70%.


Le ministre a annoncé que la politique budgétaire de l'Etat sur cette période sera orientée en matière de recettes vers la consolidation et l'efficacité du recouvrement des recettes intérieures et en matière de dépense vers la poursuite de la maîtrise des charges de fonctionnement.


Le projet de Budget de l'Etat pour l’année 2022 enregistrera une hausse de 15,1% par rapport au budget de 2021, pour s'établir à 9670, milliards de FCFA. Ce niveau devrait continuer de s'accroître pour atteindre 11473,4 milliards de FCFA en 2024.

Les mesures d'amélioration de la gestion des finances publiques sont énormes.


Par exemple, au titre de la fiscalité intérieure, les réformes porteraient sur la poursuite du déploiement des outils informatiques. Au titre de la fiscalité de porte, les principales mesures concerneraient la poursuite de l'amélioration du contrôle aux frontières par le renforcement de l'équipement des bureaux frontières avec l'acquisition de nouveaux scanners ainsi que la couverture optimale de la façade maritime et plans d'eau fluviaux-lagunaire par la mise en place d'un système de vidéosurveillance.


Enfin au titre de la modernisation des procédures de gestion de la dépense publique, les principales mesures sont relatives à la consolidation des acquis de la gestion en mode budget programme, à la poursuite de l'évaluation et de la communication sur les risques budgétaires à la poursuite des procédures de passation des marchés publics et le déploiement de la SIGMAP dans les établissements publics nationaux, les sociétés d’État et les collectivités etc.


Wassimagnon



 
 
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