Au lendemain du léger remaniement gouvernemental opéré par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, son premier ministre Christophe Dabiré, qui a animé un point de presse à la fin des travaux du Conseil de ministres de prise de contact du nouveau gouvernement, ce jeudi matin. 

« Les différentes attaques que notre pays a connues tout dernièrement, des attaques qui ont été d’une gravité extrême, ont interpelé la conscience du chef de l’Etat qui a estimé que ce réajustement était indispensable », a indiqué le chef du gouvernement. 

Avec ce réaménagement, le président Kaboré "prend la responsabilité de gérer désormais la défense nationale", "pour pouvoir procéder à une réorganisation interne de l'ensemble de nos structures chargées de la défense et de la sécurité de notre pays», a expliqué Christophe Dabiré. 

"L'attaque de Solhan a servi de détonateur parce que cela a permis de mettre en évidence un certain nombre de dysfonctionnement au niveau de notre dispositif de défense et de sécurité", a-t-il confessé avant d'ajouter : « le chef de l'état a intégré cette situation dans les décisions prises tout récemment et aujourd’hui cela a permis de récentrer notre vision et faire en sorte qu'un nouveau dispositif soit mis en place pour que nous puissions avoir davantage d'efficacité dans la lutte contre le terrorisme ». 

 « C'est pourquoi le président Kaboré a repris les rennes du ministère de la défense nationale et des anciens combattants pour pouvoir procéder à une réorganisation interne de l'ensemble de nos structures chargées de la défense et de la sécurité de notre pays», a-t-il insisté. 

Il s’agit de « donner une nouvelle dynamique, un nouveau souffle à notre stratégie de lutte contre le terrorisme dans notre pays ». 

La nomination d’un ministre délégué auprès du président du Faso, chargé de la Défense nationale et des Anciens combattants, permettra au chef de l’Etat « de gérer les questions opérationnelles de la défense nationale. » 

Selon M. Dabiré, cela va également permettre au chef de l'état, élu par le peuple, de « renouer avec le peuple et de recréer la confiance indispensable assurer la sécurité des personnes et des biens ». 

En rappel, outre le départ du ministre de la défense, le président Kaboré à remplacé le ministre de la sécurité par le nouvel entrant, Maxime Koné. 

Le changement au niveau du département de la sécurité s’explique par la volonté du président du Faso de réorganiser ce secteur pour plus d’efficacité, selon Christophe Dabiré, pour qui « la sécurité intérieure doit être revisitée du point de vue de la stratégie, et réorganisée pour pouvoir occuper le terrain que les militaires seront appelés à libérer dans toutes leurs opérations militaires ».  

Boa, Ouagadougou