Bertin Kadet au QG du Fpi en 2016 (Ph KOACI)

Ce divorce inattendu entre l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et Pascal Affi N'guessan dans la crise du contrôle du Front populaire ivoirien (Fpi), le moins qu'on puisse dire, c'est que des cadres du parti rose et bleu ont décidé de ne pas affronter leur leader, Laurent Gbagbo.

S'il est vrai que Laurent Gbagbo a décidé de laisser complètement le Fpi aux mains de Pascal Affi N'guessan dans l'objectif de créer un nouveau Parti avec le même contenu que le Parti qu'il a co-fondé, ils sont plusieurs cadres du Fpi qui ont décidé de prendre fait et cause pour Gbagbo.

Après navigué Konaté, l'un des vice-présidents de Pascal Affi N'guessan qui a décidé de rendre le tablier pour ne pas affronter son "bienfaiteur" Laurent Gbagbo, l'ancien ministre de la Défense par ailleurs, un parent de l'ex-président a décidé de rompre le silence.

Lors de la cérémonie de célébration de l'an 3 de la libération de prison de Simone Gbagbo à Bonoua, le dimanche dernier, Bertin Kadet se confiant à KOACI a s'est prononcé sur la guéguerre entre Affi et Gbagbo.

Pour l'ancien ministre de la Défense, il n'ya pas de choix à faire entre Laurent Gbagbo et Pascal Affi N'guessan.

" Je n'ai pas à faire de choix entre Gbagbo et Affi. C'est Gbagbo qui porte notre vision, notre projet. Nous tous, on se greffe autour de lui pour que rayonne le parti. Je souhaite qu'Affi aille vers son aîné et on va taire ces petits problèmes pour renforcer le parti autour de Gbagbo", avait-il confié.

Bertin Kadet, longtemps resté dans le silence depuis son retour d'exil, en 2016, a souhaité que tous se rangent aux côtés de Gbagbo pour renforcer le Parti.

"Notre leader charismatique est sorti de prison, il est là. Il faut qu'on profite de toute la dimension qu'il a acquise pour renforcer le parti. Le reste, c'est un épiphénomène", a-t-il martelé.

Retiré de la scène politique pour retourner à ses occupations à l'École normale supérieure d'Abidjan après son retour d'exil en 2016, Bertin Kadet avait été taxé de traite par les "Gbagbo ou rien" pour ses prises de position modérée depuis lors.

Jean Chrésus, Abidjan