Hassoumi Massaoudou

Le rapprochement de la Russie et du Mali ne semble pas au goût de certains partenaires de la sous-région.

Les dernières sorties du ministre nigérien des affaires étrangères Hassoumi Massaoudou autour de la supposée arrivée de militaires russes de la société Wagner a provoqué l’ ire de Bamako.

« Nous n’acceptons pas la présence de ces gens-là (…) », avait en effet déclaré le ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou sur les antennes de RFI. Les militaires maliens doivent renoncer sans délai, si cela s’avère, à ce type d’accord, parce que nous n’accepterons pas que des irréguliers étrangers, des mercenaires viennent dans notre sous-région pour davantage dégrader la situation sécuritaire qui est déjà assez grave.

La réponse du gouvernement malien ne s’est pas fait attendre qui dans un communiqué a déclaré qu’il ne permettrait « à aucun État de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il peut solliciter ou pas ». 

 Pour Nouhoum Sarr, président du Front africain pour le développement et membre du Conseil national de transition, les propos du ministre nigérien sont injurieux et injustifiés.

 «Mais nous ne comprenons pas ces agitations, nous ne comprenons pas ces prises de position, qui en vérité ne correspondent à rien, ni politiquement ni juridiquement. La charte de la transition qui n’a connu aucune modification à ce jour, est claire. La transition c’est dix-huit mois. Pas plus. Il faut considérer Pas plus. Il faut considérer les textes. Le plan d’action est passé devant le législateur malien. les textes. Le plan d’action est passé devant le législateur malien. La charte a été adoptée » a-t-il répondu.

Alors que l’affaire Wagner est au centre d’une brouille diplomatique , Nouhoum Sarr rappelle le caractère souverain du Mali: «Le Mali est une nation souveraine, qui est libre de contracter avec qui il veut, pourvu que l’objet du contrat soit licite. 

 Pour les autorités de transition, au regard de l’ implication de la communauté internationale aux côtés des pays du Sahel dans la lutte contre le terrorisme , l’essentiel de conjuguer leurs efforts pour assurer la sécurité des populations et non de s’attarder sur des rumeurs.