CMA

L’affaire Wagner ne cesse de défrayer la chronique au Mali depuis quelques semaines.

La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), l'ex-rébellion à dominante touareg dans le nord du Mali, est monté une nouvelle fois au créneau après la France ;pour rejeter tout éventuel accord avec la société russe Wagner,

Signataire en 2015 d'un accord de paix avec le gouvernement et les groupes armés pro-Bamako, la CMA ne veut pas d’un partenariat avec le groupe privé russe Wagner.

Selon le mouvement, la présence de mercenaires russes sur le territoire malien ne serait « qu’un problème de plus ».

« Amener des mercenaires russes Wagner au Mali aujourd’hui, c’est juste multiplier les problèmes auxquels nous sommes confrontés depuis 2012. Nous sommes dans de multiples problèmes soit de mouvements, soit de guerres intercommunautaires, soit des coups d’État. Donc nous vivons vraiment de sérieux problèmes au Mali et si on cherche la solution à travers les mercenaires, c’est que vraiment on se trompe. Et ce sera très grave. Pour nous, ils ne sont pas la solution », a dénoncé le porte-parole Mohamed Ould Ramadane.

La CMA estime qu’un rapprochement Wagner et les autorités de transition peut impacter l’accord de 2015.

La France a menacé les autorités maliennes d’un retrait en cas de la signature d’un partenariat avec les paramilitaires russes.

Devant des sénateurs français, la ministre française des armées Florence Parly a expliqué qu’elle avait été claire avec les autorités maliennes en les mettant en garde contre cette décision. 

« Si le Mali engage un partenariat avec des mercenaires, le Mali s’isolera, il perdra le soutien de la communauté internationale pourtant très engagée et il abandonnera des pans entiers de sa souveraineté", a-t-elle dit.

Devant l’ONU, le Premier ministre malien, Choguel Maïga, avait accusé la France d’avoir abandonné son pays en plein vol, des propos qualifiés « d’inacceptables » par Paris.