Lyad Ag Ghaly et Amadou Koufa

Les autorités de transition ont chargé ce mardi le Haut Conseil islamique, principale institution religieuse musulmane du Mali, pour des pourparlers avec les groupes jihadistes .

Cette nouvelle décision risque de plonger encore plus les relations entre Bamako et Paris qui avait opposé son refus catégorique de voir les autorités négocier avec des groupes terroristes .

La chose est désormais une réalité. Les autorités malienne de transition ont demandé au Haut Conseil islamique (HCI) du Mali d’engager des négociations avec Lyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à Aqmi, et Amadou Koufa, qui dirige la katiba Macina, affiliée au GSIM qui n’ ont cessé d’endeuiller le pays.

Le ministère malien des Affaires religieuses a indiqué ce mardi que le Haut Conseil islamique (HCI) allait ouvrir des négociations avec le GSIM roupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), la branche locale d'Al-Qaïda.

« Le ministre s'est entretenu la semaine dernière avec le Haut Conseil islamique pour l'informer du désir du gouvernement de négocier avec tous les groupes radicaux maliens, (y compris) Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa », a déclaré le porte-parole du ministère, Khalil Camara .

Une option pour sortir d’une guerre qui n’en finit pas  et qui a endeuillé le pays depuis plusieurs années.

Selon le Haut Conseil islamique , ce choix est conforme aux souhaits exprimés lors du Dialogue national inclusif de 2019, et que les autorités de transition souhaitent à présent mettre en œuvre.

Depuis 2012 et le déclenchement de rébellions indépendantiste et jihadiste dans le Nord, le Mali est plongé dans une tourmente multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, malgré le soutien de la communauté internationale et l'intervention de forces de l'ONU, africaines et françaises.