Elèves du primaire et leur enseignant à Agou (ph)

La grève de deux jours des enseignants du primaire au Togo a été « désamorcée » en dernière minute pour privilégier le dialogue entre les acteurs de l’éducation.

La grève qui était prévue pour les 10 et 11 novembre 2021 a été annulée en dernier minute par la Fédération des Syndicats de l’Éducation Nationale (FESEN) après une sortie du ministre de la Fonction publique sur les motifs du mouvement et les mesures en vue pour décanter la situation qui tend à compromettre l’éducation des enfants en cette année scolaire 2021-2022.

Annulation de la nouvelle grève

En conviant ses membre et sympathisants déjà échaudés à reconsidérer la grève à l’horizon, la FESEN a annoncé dans un communiqué avoir accusé réception en fin d’après-midi du mardi 09 novembre de la correspondance du ministre togolais de la Fonction publique, du travail et du dialogue social faisant suite à leur courrier envoyé le 08 novembre à ce dernier l’informant de la reconduction de leur grève.

Dans la lettre réponse du ministre de la Fonction publique à la FESEN, il est annoncé que « des dispositions diligentes sont d’ores et déjà prises pour accélérer la recherche de solutions idoines aux préoccupations du secteur de l’éducation ». En prenant acte de la lettre qui lui est adressée, la FESEN a convié les enseignants à « surseoir à la cessation des activités pédagogiques annoncée pour les mercredi 10 et jeudi 11 novembre 2021 … ».

Exigences de la FESEN

Pendant que la FESEN a annulé la grève, elle a, cependant, exigé la réhabilitation de tous les directeurs et directrices déchus du préscolaire et du primaire, et la communication des modalités de jouissance effective de la gratification exceptionnelle au plus tard le 25 novembre 2021 ».

Porte de sortie

Les derniers développements autour de la menace de grève et l’issue provisoire trouvée à cette affaire révèlent de part et d’autre la volonté du gouvernement et les acteurs du secteur de l’éducation à privilégier le dialogue, le tout pour le salut des élèves.

Selon le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara, les négociations à entreprendre devront « préciser les défis prioritaires du secteur de l'éducation, et les approches de solutions à y apporter, et proposer les modalités, les conditions et le délai de mise en œuvre effective de la gratification exceptionnelle ». Cette approche si elle est maintenue devra aider à baisser la tension qui se dessine et qui met en jeux l’avenir des apprenants.

D’ici la date du 25 novembre 2021 indiquée par la FESEN pour que des solutions soient apportées à ses requêtes, attendons de voir les mesures qui suivront l’annulation de la grève et l’esprit d’ouverture affiché par le gouvernement envers les enseignants pour un meilleur avenir du système éducatif au Togo.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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