Dans la nuit du 2 février 2022, une jeune dame âgée de moins de 30 ans interne a été bastonné au CHU de Bouaké, "pendant qu'elle s'attelait à remplir professionnellement sa mission auprès de ses patients au cours d'une garde".

Une plainte a été dument déposée auprès des autorités compétentes. Heureusement l'individu auteur de cet acte de barbarie a été mis aux arrêts et le procès est prévu pour jeudi 10 février 2022 au tribunal de Bouaké.

L'Association des Internes des Hôpitaux de Côte d'Ivoire (AIHCI) a donné l'information à la presse aujourd'hui au cours d'une rencontre qui s'est tenue au CHU de Cocody.

À travers cette conférence de presse, comme l'a indiqué, Kéita Souleymane, Secrétaire Général, l'AIHCI veut prendre à témoin toute l'opinion nationale et internationale, ainsi que toutes les autorités compétentes afin que cet acte ne reste pas impuni.

En plus de la barbarie dont sont victimes les médecins internes, ils sont confrontés à plusieurs challenges, notamment celui lié à la carrière.

En effet, pendant longtemps, l'interne des Hôpitaux n'avait aucune crainte devant la quasi-assurance d'un poste d'Assistant chef de clinique ou de bioclinique, au terme des 4 années d'internat.

Selon le SG, aujourd'hui les choses ont évolué et les médecins internes se trouvent face à un nombre insuffisant de postes d'Assistants.

"À ce jour, nous pouvons dénombrer près de 200 anciens internes, en attente d'une issue favorable. Il est donc primordial de trouver des solutions idoines à ce problème hautement important", a ajouté Dr Kéita Souleymane.

La fonction de l'interne nécessite une présence continue (24 heures sur 24) dans les différents services des CHU, c'est pourquoi les Internats sont situés au sein même des CHU, l'idée étant de le rendre plus opérationnel et plus efficace, l'interne assurant la permanence dans tous ces services devrait être capable d'intervenir à toute heure.

Malheureusement, le SG a affirmé qu'ils se heurtent à une inquiétante insuffisance de logements, car il existe 66 logements pour 405 internes (soit seulement 16% d'internes logés).

L'AIHCI demande aux de travailler à la construction de plusieurs logements pour renforcer la capacité d'accueil des Internes au sein des CHU .

Devant toutes ces problématiques que les internes rencontrent dans l'exercice de leurs fonctions, l'AIHCI a fait des recommandations.

Aux autorités, l'association souhaite la création d'un cadre de travail sécurisé et veiller à la sanction de tout acte de violence envers un agent de santé.

Elle demande à la population de bien connaître le fonctionnement des établissements de santé, faire totalement confiance au système de santé et au personnel soignant, de privilégier la communication et le dialogue en cas de conflits, dénoncer les écarts et abus dont vous êtes victimes dans les établissements de santé publique. Et surtout ne jamais agresser un professionnel dans l'exercice de ses fonctions.

L'AIHCI demande également à ses collègues, d'être professionnels, courtois et respectueux en tout temps. Elle souhaite enfin une communication fluide avec les patients.

Au cours de cette rencontre, Docteur Touré Massiré, Président a expliqué que l'AIHCI regroupe des internes en médecine et pharmacie répartis dans les six CHU et les structures spécialisées.

Élu le 12 janvier 2022 à Bouaké, pour un mandat d'un an renouvelable, le Pharmacologue et spécialisation de cardiologie a mis en place un bureau composé d'internes issus de tous les internats du pays.

Wassimagnon