Médias RFI et France 24

La junte militaire au pouvoir a ordonné la suspension des médias d'Etat français, Rfi et France 24 au Mali pour de fausses allégations d'exactions commises par l'armée malienne.

Les deux médias du service public français sont accusés de fausses allégations après avoir donné la parole à de supposées victimes d'exactions qui auraient été commises par l'armée malienne et le groupe privé russe Wagner. 

Le gouvernement malien "rejette catégoriquement ces fausses allégations contre les vaillantes Fama" (Forces armées maliennes) et "engage une procédure (...) pour suspendre jusqu'à nouvel ordre la diffusion de RFI (...) et France 24", précise le communiqué signé du colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement.

Dans son communiqué, France Médias Monde, la maison mère de RFI et France 24, dit prendre acte et déplore cette annonce. France Médias Monde rappelle son attachement à la liberté d’informer et au travail professionnel et équilibré de ses équipes de journalistes.

Par ailleurs, en guise de symbole des tensions entre Paris et Bamako, les avions d'Air France ne survolent plus le Mali. Pour atterrir en Côte d'Ivoire, par exemple, ils bifurquent par le Niger.

Enfin, en temps de guerre ou de tensions internationales, les médias font les frais des pouvoirs politiques, l'Union Européenne, dont la France, a, en raison de l'invasion russe en Ukraine, suspendu les diffusions dans son espace, des médias russes RT et Spoutnik. En Russie, le parlement a adopté un texte de loi prévoyant de très lourdes sanctions contre qui osera parler de la guerre en Ukraine.