Les avocats de la défense, au procès de l'assassinat de Thomas Sankara et de ses douze compagnons, ont débuté ce mardi matin leurs plaidoiries à la reprise de l'audience qui avait connu deux semaines de suspension.

Suite à une requête d’inconstitutionnalité des avocats de la défense, l’audience a effectivement repris son cours avec les plaidoiries des accusés. 

Les avocats, Me Mathieu Somé et Me Abdoul Latif Dabo ont fait le rappel des événements du 15 octobre 1987 à la tenue du procès en passant par le déroulement de la procédure judiciaire. 

Me Aziz Dabo a a invité le tribunal à faire preuve de discernement sur les témoignages livres au cours de l'audience en raison de durée des faits et des omissions et oublis qui peuvent intervenir. 

Deux autres avocats, Me Issiaka Ouattara et Me Kopiho Moumouny ont plaidé la relaxe de leurs clients, deux médecins militaires poursuivis pour faux en écriture public.

Ils sont les auteurs de certificats de décès de Thomas Sankara et de certains de ses compagnons d'infortune, ou ils ont écrit "mort naturelle" ou "mort accidentelle" comme cause du décès. 

Selon leurs avocats, les faits reprochés à leurs clients sont prescrits au-delà de trois ans. Vu que ces événements remontent à plus de 30 ans, ils ont demandé que le tribunal déclare l'action publique eteinte. 

Me Mamadou Coulibaly a également plaidé pour l'acquittement de l’accusé Albert Belemlilga, poursuivi pour complicité d’attentat à la sureté de l’Etat. 

Selon Me Coulibaly, « aucun témoin n’a mis en cause » contre l’accusé.

L’audience a été suspendue dans l'après-midi et reprendra le mercredi 23 mars 2022 à 9 h, toujours avec la poursuite des plaidoiries des avocats de la défense. 

Boa, Ouagadougou