Motos, taxis et vtc ce mercredi dans la circulation abidjanaise (ph KOACI)

Dans le cadre de l’assainissement du secteur du transport routier et de la lutte contre la concurrence déloyale, l’État de Côte d’Ivoire a pris le Décret No 2021-860 du 15 décembre 2021 réglementation des transports publics particuliers de personnes.

Face à la polémique soulevée par des acteurs du transport, la tutelle fait des précisions sur le cas des Voitures de Transport avec Chauffeurs (VTC).

Selon le Ministère, il n'est pas question de payer une caution pour les propriétaires de VTC, mais pour les entreprises de mise en relation. 

« Le chiffre d'affaires annuel de ces entreprises oscille à ce jour à plusieurs millions de FCFA par jour. Les investissements, notamment en ce qui concerne la protection des données personnelles et la sécurité des personnes, devront être conséquents », explique-t-on.

Pour le Ministère, les taxis compteurs qui paient de nombreuses taxes déjà ne devront en aucun cas subir une concurrence déloyale. 

 « Ils ont rendu d'énormes services à notre pays et constituent une particularité dans notre sous-région que nous devons maintenir », poursuit-on et de préciser. « Ne sont concernés par l'agrément temporaire pour 12 mois que les entreprises déjà constituées et en activité sans aucun cadre réglementaire. Les 12 mois permettront également à la direction générale des impôts de proposer une fiscalité adaptée à cette nouvelle activité. »

Le Ministère des Transports souligne qu’il est dans une phase de régularisation pour ceux qui ont en frein à la réglementation, parce que, selon toujours la tutelle, l’Etat aurait pu leur demander de cesser leurs activités, mais il est apparu au gouvernement la nécessité de sauvegarder des emplois et de privilégier le transport aux abidjanais

En somme, c’est un mauvais procès est fait au gouvernement qui a maintenu les VTC malgré la grève des taxis qui réclamaient leur disparition.

Pour rappel, l'entreprise russe Yango, plus efficace que ses rares concurrents (moins de contraintes pour les chauffeurs, ndlr), écrase le marché du VTC en Côte d'Ivoire avec, selon des estimations, plus de 75% de part d'un marché dont nous ignorons pour l'heure le volume réel d'affaire.

Enfin, contactée pour en savoir plus, Yango ne nous a pas encore répondu.

Donatien Kautcha, Abidjan