Mamadi Doumbouya, Président de la transition (ph)-

 La junte militaire au pouvoir a déclaré qu'elle n'autoriserait aucune manifestation sur le territoire jusqu'aux périodes de campagne électorale.

 Une sortie qui fait suite à l'appel de l'Onu l'exhortant à révoquer l'interdiction du droit des manifestations de rue, en vigueur depuis le 13 mai.

La réponse du Comité national du rassemblement pour le développement (CNDR) ne s'est pas fait attendre.

Dans un communiqué lu mardi soir par la télévision d'Etat, les autorités expliquent qu'il n'y a aucune raison de rétablir le droit au regard du très grand nombre de manifestations qui ont occasionné des centaines de morts dans des circonstances floues sous la présidence d'Alpha Condé.

"Le CNRD et son président tiennent à rassurer l’opinion nationale et internationale que le respect des libertés publiques a toujours été leurs préoccupations depuis le 05 septembre 2021. La libération des sièges de certains partis politiques et de tous les détenus politiques, la liberté d’expression, la restitution des documents de voyage et le retour des exilés politiques, pour ne citer que ceux-là, illustrent bien cette volonté.", indique le communiqué.

" De 2010 à 2021, la Guinée a connu plus de 700 marches violentes qui ont occasionné des centaines de morts, des milliers de blessés et des dégâts matériels innombrables sur tout le territoire national dont les causes et les circonstances demeurent encore non élucidées à date. Pire, le tissu social et la cohésion nationale ont été sérieusement éprouvées" poursuit-il.

 Le CNRD indique que le Conseil national de la transition, qui fait office de Parlement, est un organe où les contradictions et les incompréhensions peuvent être débattues en toute sérénité.