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Côte d'Ivoire :  Litige foncier à Abobo-Baoulé, la communauté villageoise s'oppose à la destruction de l'Ecole primaire publique Sadjro Danho Pierre
 

Côte d'Ivoire : Litige foncier à Abobo-Baoulé, la communauté villageoise s'oppose à la destruction de l'Ecole primaire publique Sadjro Danho Pierre

 
 
 
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© Koaci.com - mardi 07 juin 2022 - 20:03

Vue des dégâts à Abobo-Baoulé




A l’image de plusieurs villages Ebriés du District d’Abidjan, le village d’Abobo-Baoulé est actuellement secoué par un conflit foncier qui attise la colère. Le litige oppose la communauté villageoise à des opérateurs économiques Libanais et Brésiliens, sur des domaines fonciers d’Aboboté et Abobo-Baoulé, où a été construite depuis 1934, l'école primaire publique Sadjro Danho Pierre. 


Ces opérateurs se présentant comme étant les propriétaires du terrain, qu’ils ont acheté à des bénéficiaires du site, veulent donc raser ladite école pour y construire des magasins à usage commercial. Pour la 5e fois, ils se sont rendus le samedi 4 juin 2022 avec des bulldozers encadrés par deux cargos bondés de gendarmes, sur les lieux où des logements des enseignants ont été démolis. 


Dans cette atmosphère délétère, une conférence de presse a été animée ce mardi 7 juin 2022, au palais de l’Unité d’Abobo-Baoulé, par Yobou Nampe Clotaire, 2e chef adjoint du village, en présence de plusieurs villageois.


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Après avoir rappelé la genèse de la création de cette école bâtie sur une parcelle d'environ 5 hectares, le conférencier, a fait savoir que les limites n’ont jamais changé d'un iota depuis 1934. Selon Yobou Nampe Clotaire, la parcelle n’appartient pas aux personnes qui se disent bénéficiaires. Mais au village, qui l’a mise à la disposition de l’Etat.  


« Lors du lotissement en 1962, tous ceux qui ont leur parcelle là bas, ont été dédommagés», a-t-il souligné.


Ainsi donc, ils sont surpris de ce qui se passe tant à travers l’attitude des forces de l’ordre qui ont encadré cette action, mais aussi de celle de certaines autorités. 


 

« C'est une indignation pour nous. Détruire l'école, à la veille des examens à grand tirage. Mettant les enseignants dans un désarroi total. Attisant la colère des villageois. Pour quel motif. Permettre à des étrangers de détruire notre éducation nationale pour faire du commerce. Ceux qui demain, vont construire la Côte d'Ivoire.


Dans quel pays en Afrique on fait cela ?


Quelle est cette manière d'agir ?. Dans quel pays en Afrique on fait cela. Quelle est cette manière d'agir. Encore que le ministère de la Construction n'a pas été capable, de nous répondre la dessus. Pour signifier, que effectivement votre école, il y a eu un morcellement ou pas» a-t-il indiqué.


Selon le conférencier, depuis l’éclatement de cette affaire, la communauté villageoise d’Abobo-baoulé n’est pas restée les bras croisés. Elle a entrepris des démarches, auprès des autorités communales, de l’ex ministre de l’Education nationale Kandia Camara, du ministère de la Construction et du logement…. Mais celles-ci sont restées sans suite.


Toujours, aux dires de Yobou Nampe Clotaire, pour respecter le plan d'urbanisation du village et laisser l'école tranquille, il a été proposé aux opérateurs économiques une autre parcelle de 5600 M2 mais ceux-ci refusent.


« Lorsque nous avons proposé le site à chic chop. Ils ont dit que ça ne les sied pas. Qu'ils allaient réfléchir. Nous ne nous reprochons rien sur l'espace de l'école.


Pour nous, L'école est sacrée. L'espace de l'école reste l'espace de l'école. Pas un espace commercial. Le litige qui se trouve là bas. Nous nous sommes engagés pour préserver l'espace de l'école et non pour faire du commerce. »


Toutefois, a prévenu le conférencier, Le village n’entend pas se laisser faire et déplore. « Si cette décision doit perdurer, et qu'un centre commercial doit être construit en ce lieu, alors l'école, n'existera plus, parce que le village va installer un marché dans ce coin », a-t-il indiqué.


 

« C'est nous qui avons construit l'école. Si aujourd'hui, le ministère a trouvé qu’on peut morceler cette partie pour faire un centre commercial, et bien non seulement le centre commercial ne sera pas construire, mais nous installerons un marché », a declaré M. Yobou.


Pour ne pas arriver au pire, le conférencier souhaite que cette situation soit clarifiée. 

« Que la parcelle de l'Ecole reste l'école.


Même s'il se trouve qu'elle a été vendue par quelqu'un, c'est le devoir et le droit de l'État de pouvoir racheter pour que l'école reste l'école". Nous demandons au ministre de l'Education nationale de prendre toutes les dispositions nécessaires, avec le ministère de la Construction pour faire cesser ces genres d'activité. Pas seulement à Abobo, mais partout. On ne vend pas les parcelles de l'école à des profits personnels. Au besoin que le Premier ministre soit informé et que instructions soient données. Aussi nous déplorons la manière dont les forces de l'ordre ont agi. », a-t-il imentionné.


Aussi, il souhaite que le ministère de la Construction, leur explique, comment le défunt Kansié Togué Noël a eu son certificat de propriété foncière (CPF) et les documents qui ont servi pour l'obtention de cette pièce.


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Wassimagnon



 
 
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