Assimi Goita

La nouvelle loi électorale adoptée par le conseil national de transition (CNT) pourrait permettre au Président de la transition de se présenter aux élections prochaines.

Adoptée vendredi dernier par le Conseil national de transition (CNT), la nouvelle loi électorale qui fait débat au sein de la classe politique est vue par certains observateurs comme une volonté des militaires, actuellement aux affaires après un double putsch, de rester au pouvoir à la fin de la transition.

Le texte, dans sa version amendée par les membres du CNT, pourrait permettre au Colonel Assimi Goïta d’être candidat à la présidentielle prochaine au Mali.

L'article 164, dans la première version de la loi, permet notamment aux membres des forces armées ou de sécurité qui le désirent de concourir aux prochaines élections présidentielles à condition de démissionner ou d'aller à la retraite au moins six mois avant la fin du mandat en cours du président de la République.

Selon la nouvelle version de l'article 155, pour ce qui concerne les élections pendant la transition, les membres des Forces armées ou de sécurité qui désirent être candidats doivent démissionner ou demander leur mise à la retraite au moins quatre (04) mois avant la date de l'élection présidentielle.

La nouvelle loi qui attend d'être promulguée par le colonel Assimi Goita agite la classe politique.

Les élections présidentielles et législatives, annoncées pour février 2022, ont été repoussées pour mars 2024.

Les autorités de la transition du Mali ont ainsi décidé de fixer la durée de la transition à 24 mois à compter du 26 mars 2022, avait déclaré le 6 juin dernier le ministre de l'Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maiga.