Boni Yayi, Nicéphore Soglo et Patrice Talon (ph)-

 Les deux anciens Présidents béninois Nicéphore Soglo et Thomas Boni Yayi étaient présents lundi au défilé militaire à l'occasion du 62e anniversaire l'indépendance du 1er août.

 Absents depuis 2016, les deux -ex-Présidents ont été aperçus dans les tribunes officielles où ils ont assisté au défilé militaire et paramilitaire sur le boulevard de la Marina.

Un signe de la décrispation de la crise politique, car depuis le 01 août 2016, les deux anciens Présidents n'ont plus participé aux festivités liées à l'indépendance aux côtés de leur successeur Patrice Talon.

 Dans un message adressé aux béninois, l’ancien président de la République Nicéphore Dieudonné Soglo a salué les efforts de Patrice Talon pour la décrispation de la crise politique.

Il s'est réjouit des efforts fournis par le président Patrice Talon dans ce sens, mais espère plus d’actions pour une décrispation totale de la situation socio-économique qui secoue le pays depuis les législatives d’avril 2019.

"Sous réserve de la libération des autres personnalités et acteurs politiques encore en prison dont les plus emblématiques, le ministre Reckya Madougou, le professeur Joël Aïvo, le syndicaliste Laurent Mètongnon et consorts, je me réjouis de la libération d’un certain nombre d’entre eux et leur retour dans leur famille respective" a t-il déclaré.

L'ex Président s'est également prononcé sur la saisie des biens de l’opposant Sébastien Ajavon, en exil en France et condamné à 20 ans de prison pour une affaire de trafic de drogue, qu'il qualifie d'acte de provocation.

Quant au chef de l'Etat Boni Yayi, il a promis de livrer ses impressions sur le défilé militaire lors d'une émission spéciale,.

 Au pouvoir depuis 2016 et réélu en 2021, le Président Patrice Talon est accusé d’avoir amorcé un tournant autoritaire dans un pays réputé pour être un exemple de démocratie en Afrique de l’Ouest.

Des dizaines d'opposants ont été arrêtés à travers le pays. Parmi eux, deux grandes figures : l'ancienne Garde des Sceaux Reckya Madougou condamnée à vingt ans de réclusion pour "terrorisme" et le constitutionnaliste Joël Aïvo, condamné à dix ans de prison pour "complot contre l'autorité de l'Etat" en décembre 2021.