KKB (Ph) 

La grâce présidentielle accordée à Laurent Gbagbo par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a été rejetée par son parti, le PPA-Ci, à travers le porte-parole, Justin Katinan Koné.

Ce dernier demande une amnistie selon lui, comme cela été convenue lors de la phase 5 du Dialogue Politique.

 Puisque la grâce prive son mentor de tous ses droits civiques, par conséquence il peut prétendre à une candidature lors de la présidentielle de 2025.

La réplique ne s’est fait attendre du côté du Ministre de la Réconciliation et de la Cohésion Nationale, Kouadio Konan Bertin dit KKB.

L’ancien proche d’Henri Konan Bédié au PDCI-RDA, soutient que si le PPA-CI « veut une amnistie, alors même qu’ils ont les députés et un groupe parlementaire, pourquoi n’ont-ils pas emprunté cette voie eux-mêmes ? »

Mais les partisans de l’ancien président ivoirien rappellent à M. KKB que, lors de l’amnistie accordée à Madame Simone Gbagbo, Soul To Soul, Lida Kouassi Moïse, le président de la République ne s’était  pas référé aux députés.

« (...) En raison de mon attachement à la Paix et à une Réconciliation vraie, j’ai procédé, ce lundi 06 août 2018, à la signature d’une ordonnance portant amnistie. (...) de celles-ci les bénéficiaires, figurent notamment Madame Simone Ehivet Gbagbo, Messieurs Lida Kouassi, Assoa Adou et Souleymane Kamaraté dit Soul To Soul...», Avait déclaré, Alassane Ouattara.

Pour ceux qui disent que le chef de l’État ne peut prendre une loi portant amnistie parce qu’il faut une loi d’habilitation que lui donne le parlement pour agir dans ce sens. 

Les partisans de Laurent Gbagbo peuvent comprendre que pour signer l’ordonnance pourtant amnistie en 2018, il avait obtenu cette loi d’habilitation du parlement où il est archi majoritaire. 

Ils reconnaissent que, la constitution, offre la possibilité au président de la république de prendre une ordonnance d’amnistie, mais ne comprennent pas pourquoi dans le cas de M. Gbagbo, le chef de l’Etat, n’a pas sollicité l’Assemblée Nationale pour une loi d’habilitation.

Pour ces derniers, le chef de l’Etat a plutôt joué la carte politique que juridique, visant à écarter un adversaire farouche de la course à la présidentielle de 2025. Se laisseront-ils faire ? 

Donatien kautcha, Abidjan