Enoch Godongwana (ph)-

Le ministre sud-africain des Finances Enoch Godongwana fait face à des accusations d'agressions sexuelles sur une masseuse dans un lodge de luxe début août.

Les appels se multiplient pour la démission du ministre des Finances sud-africain Enoch Godongwana suite aux allégations d'agressions sexuelles portées contre lui par une employée d'un hôtel du parc national Kruger.

La police de Mpumalanga a confirmé lundi qu'une enquête avait été ouverte contre Godongwana à Skukuza, mais qu'il n'avait pas encore été inculpé.

La plainte a été déposée par une massothérapeute de l'hôtel qui l'accuse de l'avoir violée lors d'une séance. 

Le ministre a démenti dans un communiqué ces accusations, précisant que son épouse était dans la même pièce que lui lors du massage dans un lodge du célèbre parc national Kruger.

"Je n'ai en aucune façon, ni à aucun moment, touché de façon inappropriée, harcelé sexuellement ou agressé qui que ce soit", a-t-il assuré, tout en prenant les accusations "très au sérieux". "Par conséquent, j'attends avec impatience le déroulement du processus judiciaire".

Dans un communiqué publié mardi, le parti des Combattants pour la liberté économique (EFF), le mouvement de Julius Malema, a qualifié le gouvernement de "saleté misogyne" et a appelé Godongwana à se retirer.

« Si le gouvernement de l'ANC respectait les femmes, un ministre accusé de violences sexuelles aurait démissionné avec effet immédiat, de son plein gré. Mais l'Afrique du Sud est gouvernée par une saleté patriarcale et misogyne qu'elle intègre dans tous les aspects de notre société" indique le communiqué.

Pour rappel, le ministre Enoch Godongwana avait été nommé à son poste l'an dernier par le président Cyril Ramaphosa.