Vue du véhicule incendié (ph)

Le véhicule de l’activiste Imhotep Lianhoue Bayala a été vandalisé et incendié par des individus dans la nuit de lundi à mardi devant son domicile à Ouagadougou. 

Selon M. Bayala, par ailleurs responsable du mouvement deux heures pour Kamita, cet acte délinquant a été perpétré aux environs de minuit. 

«Ils ont utilisé des marteaux, des couteaux poignards, de l'essence, ils ont forcé la vitre arrière avec une brique et ils ont mis le feu »a-t-il expliqué, rappelant qu’il a déjà fait l’objet de menaces.

« Les premiers éléments des faits recueillis sur place ne laissent aucune place au doute. C’est un incendie criminel », a réagi sur son compte Facebook Me Herve Kam, président du mouvement Sens. 

« Cet acte engage la responsabilité du régime du MPSR (Mouvement pour la sauvegarde et la restauration, organe de la junte au pouvoir) à assurer la sécurité de tous les Burkinabè », a-t-il estimé. 

En effet, a poursuivi Me Kam, « depuis son avènement, nous assistons à la multiplication des actes de terreur contre des citoyens qui ne font qu'exprimer leurs opinions politiques ». 

«Que les auteurs se le tiennent pour dit. Cet acte ignoble, d’un autre temps, qui nous rappelle les heures sombres du régime Compaoré, ne peut pas nous ébranler », a-t-il écrit. 

Et de poursuivre : « Au contraire, il nous invite tous, individuellement et collectivement, à la résistance : résistance contre l’intimidation, résistance contre la violence comme moyen d’action politique, bref résistance contre la réaction et la restauration d’un passé dépassé ». 

« Nos plaintes et nos larmes n’y changeront rien. Seule la lutte libère », a conclu l’avocat qui a longtemps milité au sein du Balai citoyen, traduisant sa solidarité militante à M. Bayala. 

Boa, Ouagadougou