Signature de l’accord (ph)

Le Nigeria et le Maroc ont signé un protocole d'accord pour l'exécution d'un projet de gazoduc qui transportera du gaz naturel du Nigeria au Maroc et vers l'Europe. Ce gazoduc traversera 13 pays africains.

Le Nigerian National Petroleum Company (NNPC) a annoncé dans un communiqué que le protocole d'accord a été signé le jeudi 15 septembre dernier à Rabat, au Maroc, avec l’Office national des Hydrocarbures et des Mines du Maroc (ONHYM) et la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Le gazoduc partira de l'île de Brass dans le Delta du Niger au Nigeria et se terminera au nord du Maroc où il sera connecté au gazoduc européen du Maghreb existant qui relie l'Algérie à l'Espagne via le Maroc.

Selon la NNPC, le Nigeria Morocco Gas Pipeline est un projet de gazoduc de 5 600 kilomètres traversant 13 pays africains. Une fois achevé, il fournira du gaz du Nigéria aux pays d'Afrique de l'Ouest jusqu'au Maroc et à l'Europe. Le patron du NNPC, Mele Kyari, a déclaré lors de la cérémonie de signature à Rabat que le projet améliorera le niveau de vie et atténuera la désertification en Afrique de l'Ouest.

Le gazoduc fournira environ 3 milliards de pieds cubes standard de gaz par jour le long de la côte ouest-africaine, du Nigeria, au Bénin, au Togo, au Ghana, à la Côte d'Ivoire, au Libéria, à la Sierra Leone, à la Guinée, à la Guinée-Bissau, à la Gambie, au Sénégal, au Sénégal, a la Mauritanie et au Maroc. Les deux porteurs du projet, le Nigeria et le Maroc, ont déclaré précédemment que sa réalisation pourrait prendre 25 ans.

Le projet a été conçu en décembre 2016 lors de la visite du roi Mohammed VI du Maroc au Nigeria et vise à monétiser les abondantes ressources gazières du Nigeria, générant ainsi des revenus supplémentaires pour le pays et diversifiant les routes d'exportation de gaz du Nigeria. Il devrait également éliminer le sabotage du gaz dans la région du Delta du Niger au Nigeria. Le gazoduc devrait augmenter la production d'électricité et résoudre les problèmes d'accessibilité à l'énergie dans la plupart des pays traversés.

Ce projet de gazoduc intervient dans un contexte international différent de l’année de son lancement en 2016, lorsque la crise Ukraine-russe a montré la nécessité pour l’Europe de trouver des alternatives au gaz russe.

Mensah,   

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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