Le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, commandant du régiment d’artillerie de Kaya

La communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a indiqué dans un communiqué condamner « avec la plus grande fermeté la prise de pouvoir par la force » opérée au Burkina Faso vendredi, huit mois après un précédent coup d’État. 

La Cedeao, qui confirme ainsi le coup d'État alors que la confusion régnait encore hier soir au Burkina Faso, dit trouver « inopportun ce nouveau coup de force au moment où des progrès internes ont été réalisés, grâce à la diplomatie et aux efforts de la Cedeao pour un retour méthodique à l’ordre constitutionnel », indiqué un communiqué signé du président de la commission.

L’institution sous régionale a ensuite réaffirmer son « opposition sans réserve à toute prise ou maintien du pouvoir par des moyens non constitutionnels et exige le respect scrupuleux du chronographe déjà retenu avec les autorités de la transition pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 ». 

Par ailleurs, ajoute le communiqué du président de la commission, « la Cedeao met en garde toute institution, force ou groupe de personnes qui, par des actes, empêchent le retour programmé de l’ordre constitutionnel ou contribuerait à la fragilisation de la paix et de la stabilité du Burkina Faso et delà région ». 

En rappel, le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, est le nouvel homme fort du Burkina Faso, après avoir démis de ses fonctions le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, au terme d'une journée confuse à Ouagadougou qui avait débuté par un mouvement d'humeur et de tirs d'armes dans la capitale. 

L'annonce de coup d'État faite sur la télévision nationale burkinabè ou des hommes lourdement armés avaient pris position depuis 4h du matin, a été suivie de mesures de couvre-feu de 21h à 05h et de fermeture des frontières terrestres et aériennes jusqu’à nouvel ordre. 

Boa, Ouagadougou