Des militaires vendredi soir à Ouaga

Dans un communiqué signé d'un capitaine (Ibrahim Traoré, ndlr) lu à travers une vidéo diffusée sur les antennes de la RTBF, des militaires du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), ont allégué qu'un coup d'Etat avait emporté le Président de la transition en cours, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, tombeur de Roch Kaboré.

La déclaration des militaires, issus des forces "cobra", survient après une journée de tension sécuritaire confuse à Ouagadougou.

Les mutins qui arguent des erreurs stratégiques militaires de Damiba annoncent l'avoir ce jour renversé et indiquent une fermeture des frontières et une dissolution des institutions.

Pour eux, c'est la dégradation de la situation sécuritaire, reléguée au second plan par le colonel Damiba, au profit d'aventures politique malheureuses, qui ont justifié ce nouveau coup de force. 

"Face à la dégradation continue de la situation sécuritaire, nous avons entrepris à plusieurs reprises des approches visant à recentrer la transition sur les questions sécuritaires... Nous avons décidé ce jour de déchoir le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo du pouvoir d'état afin de poursuivre notre idéal commun avec l'ensemble du peuple burkinabè, à savoir la restauration de la sécurité et de l'intégrité de notre territoire", relève-t-on.

Aucune précision quant à la situation du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo qui, plus tôt, publiait un communiqué d'appel au calme qui laissait croire qu'il maitrisait encore la situation.

Nous apprenons par ailleurs que des discussions seraient en cours, les forces spéciales étant restées fidèles à Damiba, le protègeraient.

Coup d'Etat confirmé ou pas, la situation est toujours confuse à cette heure au Burkina Faso. Étrangement, la déclaration diffusée aux alentours de 20 h 30 n'a pas été rediffusée sur les antennes rétablies de la RTBF.

Si les militaires du soir annoncent avoir instauré un couvre-feu, reste à savoir si la nuit ne sera pas le théâtre d'un affrontement entre les cobras et les forces spéciales pour le contrôle du Pays.

À suivre...

Boa, Ouagadougou