Casque bleu (ph)-

Alors que la situation humanitaire a continué de s’aggraver en République démocratique du Congo (RDC), la cheffe de la Monusco s'inquiète du regain de discours et messages incitant à la haine contre les casques bleus.

Devant le conseil de sécurité, Bintou Keita, la cheffe de la Monusco, la mission de l'ONU en RDC a dénoncé les récentes violences contre la mission de l'ONU dans le pays, visée par des manipulations, des stigmatisations et accusée d'inefficacité dans la lutte contre les groupes armés.

"Au cours des derniers mois, dans le sillage de la résurgence du M23 (mouvement rebelle, ndlr), la crise de confiance que connaissaient déjà la mission et la population congolaise dans l'est du pays s'est détériorée", a déclaré Mme Keita.

Selon elle, cette situation a offert un terreau fertile aux manipulations et stigmatisations contre la Monusco, menant à de nouvelles manifestations violentes et à de graves incidents causant la mort de plusieurs dizaines de manifestants et de quatre personnels de la mission", condamnant "fermement les actes d'incitation à la haine, à l'hostilité et à la violence". 

La Monusco est connue pour être l'une des missions des plus importantes de l'ONU dans le monde avec quelque 14.000 militaires mais est notamment accusée d'inefficacité dans la lutte contre les groupes armés.

Fin juillet, des manifestants en colère avaient saccagé et pillé des installations de la mission.

Face à ces mouvement de colère, le président Félix Tshisekedi a demandé son gouvernement de réévaluer le plan de transition afin d'accélérer le départ de la Monusco.