Un réchaud à pétrole (Ph)

Au Cameroun, le gaz se fait rare dans les stations-services et autres dépôts de proximité disséminés dans les quartiers.

La situation est tendue, notamment à Yaoundé, où les ménages en quête du gaz font face non seulement à la fraude sur le précieux sésame avec de l'eau dans les bouteilles, mais aussi à une inflation généralisée des produits de première nécessité.

Les échos qui nous parviennent des autres régions, font également cas de la pénurie qui se répand à travers le pays tout entier.

À la station Tradex d'Olembe il n'y a pas une seule bouteille de gaz. La situation est identique à la station Ola du Pont d'Emana où l'on peut acheter les bouteilles Oil Lybia.

"Nous sommes en rupture de stock depuis quelques semaines", répond un pompiste. 

Le commis à la station suggère à la centaine de clients d'être simplement patients.

 Une ménagère en quête de gaz et rencontrée à tout hasard à la station service, explique qu'elle a rapidement acheté un réchaud à pétrole.

"J'ai acheté un réchaud à pétrole. Quand il n'y a pas de gaz, je peux faire ma cuisine soit sur le charbon, le bois ou le réchaud à pétrole", affirme notre interlocutrice.

 Une dépense qui n'était pas prévue dans son budget du mois d'octobre.

"L'achat du réchaud à pétrole n'était pas prévu dans mon budget, mais c'est une bonne dépense qui me met à l'abri des spéculateurs", ajoute-t-elle.

Au sein de la société et de certains médias, l'on évoque la spéculation des commerçants véreux.

Des grossistes sont accusés, à tort ou à raison, d'acheter et de stocker des quantités importantes de gaz.

Du côté du ministère du Commerce l'on se veut rassurant.

Selon le ministère du Commerce, le retour du gaz sur le marché se fera progressivement.

En attendant, les prix des denrées alimentaires ne font qu'augmenter, sardines, farines, huile de palme, sucre, tomate, poisson... coûtent de plus en plus chers sur les étals des marchés. 

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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