Les autorités burkinabés ont rendu hommage ce lundi aux martyrs de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d'État manqué de 2015, dont les ayants-droits ont dit attendre toujours les indemnisations et la justice, plusieurs années après les évènements. 

Alors que le nouveau président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré était annoncé pour présider la cérémonie d'hommage, c'est finalement le premier ministre, Me Appolinaire Kyelem de Tambela qui a présidé la cérémonie officielle de commémoration de l'An 8 de l'Insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du putsch manqué du 16 septembre 2015. 

Cette cérémonie qui s'est déroulée au monument des martyrs, dans le quartier Ouaga 2000, a réuni, outre les membres du gouvernement, de nombreuses victimes de ces deux événements tragiques, des parents de victimes. 

Après la lecture des noms des martyrs et un dépôt ce lundi 31 octobre 2022, à l'occasion de la commémoration du 8e anniversaire de l'Insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du Coup d'État manqué du 16 septembre 2015, la sirène a retenti

À 10h, une sirène retentit, suivie d'une minute de silence, puis de la lecture des noms des différents martyrs suivie de la mention "mort pour la patrie". 

Ensuite, le Premier ministre, Me Appolinaire Kyelem de Tambela a procédé à un dépôt de gerbes suivi de la sonnerie aux morts puis de l'exécution de l'hymne national.

L'un des représentants des blessés de l'Insurrection populaire, Dramane Ouédraogo, a invité les nouvelles autorités à se pencher sur leur sort. 

"En effet, rien n'a bougé à notre niveau, depuis huit ans. Avec les urgences du pays, nous ne pouvons que taire nos velléités", a-t-il expliqué. 

Il a invité les autorités à traiter avec diligence la question de l'indemnisation des différents ayant droit et des blessés dont certains souffrent toujours le martyre. 

Le président de l'association des blessés de l'insurrection populaire, Sia Franck, a également souhaité que les volets de l'indemnisation et de la justice soient rapidement évacués pour permettre aux victimes de tourner la page après huit ans de souffrance. 

En rappel, plus de 30 morts et quelque 600 blessés ont été enregistrés lors de l'Insurrection populaire de 2014 et du putsch manqué de 2015.

Boa, Ouagadougou