Adama Bictogo, président de l'Assemblée nationale a exhorté hier à Paris, les participants au Forum de Paris sur la paix à promouvoir un monde égalitaire en mettant l’Afrique au cœur des décisions à l’occasion de la deuxième journée de cette rencontre s'articule autour du thème : « Surmonter la multi crise ».

Forum de Paris sur la paix vise à favoriser une unité mondiale autour des normes communes face à des enjeux comme le changement climatique, la COVID-19, les inégalités socio-économiques et les conflits géopolitiques.

Le représentant du Président de la République de Côte d'Ivoire a au cours de cette cinquième édition du Forum, exhorté la communauté internationale a changé de paradigme dans la considération de l’actualité du continent africain.  

« La guerre russo-ukrainienne amène l'Europe à réutiliser le gaz. L’Afrique (…) est à peine à 50 % du taux normal de couverture de ses besoins internes. Mais en même temps on nous demande souvent de ne pas utiliser la production du gaz parce que (...) les énergies renouvelables sont priorisées », a déclaré Adama Bictogo.

Le Président de l'Assemblée nationale a reconnu que les crises sécuritaire et alimentaire ont aujourd'hui amené beaucoup de pays à connaitre une inflation galopante qui ne peut pas être contenue. Nos économies ne sont pas assez fortes pour contenir l'inflation », a-t-il insisté.

Le Président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo évoquant les guerres qui sévissent dans le continent africain et dans les pays latino-américains a demandé un traitement équitable des crises par la communauté internationale.

Le Président français, Emmanuel Macron, initiateur du Forum, a partagé son point de vue sur l’universalisme, ses insuffisances et fait des propositions pour une plus grande efficacité.

Il a affirmé que « l’universalisme, c’est malgré tout, des principes - des valeurs comme des problèmes - communs. Ce qui peut le déstabiliser, c’est quand il y’a un double standard d’effectivité. Le doute s’installe quand la mobilisation de la communauté internationale n’est pas la même quand un problème survient dans une partie globe ».

Pour lui, il faut continuer de rendre efficace ce multilatéralisme, mais tout en reformant les institutions surtout celles qui ne sont plus le reflet d’un équilibre. 

Alberto Angel Fernandez, président de la République de l’Argentine a attiré l’attention de tous les participants sur l’état du globe.

«Le monde est en train de passer d’une catastrophe à une autre comme si c’était des chutes de dents. Nous étions en train de sortir de beaucoup de problèmes économiques et du coup nous avons une pandémie du Covid19 au niveau mondial. Et quand la pandémie est maitrisée, nous avons une guerre qui provoque un chamboulement de tout ». a-t-il soutenu.

«Cette guerre n’est pas un conflit entre l’Ukraine et la Russie seulement. Elle va bien au-delà. Cette guerre se présente presque comme le martyr qu’a constitué la pandémie, et qui a mis en relief à quel point le monde était inégal ». Devant la gravité de cette guerre qui fait des milliers de morts aux fronts et qui fera « mourir près de 350 millions de personnes dans le monde pour cause de famine, le monde devrait s’investir pour résoudre ce problème. Il ne comporte aucune éthique », a conclu, Alberto Angel Fernandez.

Wassimagnon